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9 Français sur 10 pensent que la loi Montagne est une bonne initiative

Publié le 16 septembre 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
Si le sujet demeure encore perfectible dans la société française, la loi Montagne est de mieux en mieux assimilée dans l'Hexagone. Acceptée et comprise par une très large majorité des conducteurs, cette initiative peine toutefois à se concrétiser d'un point de vue matériel.
La connaissance de la loi Montagne chez les conducteurs français a progressé de 23 % entre 2021 et 2022. ©Nokian Tyres

Comme il l'avait fait il y a un an, le Syndicat des pros du pneu (SPP) a réalisé une enquête pour évaluer la perception des automobilistes tricolores sur la question d'une part de la sécurité routière, et d'autre part sur celle de la loi Montagne.

Concernant le premier item, les grandes tendances relevées en 2021 ont peu évolué en 2022. Aujourd'hui, la majorité des automobilistes pensent que des conditions climatiques hivernales ne rendent pas la conduite plus difficile. Ils sont 90 % à juger "facile" voir "très facile" la conduite à cette époque de l'année.

80 % du panel estime que cela réduira les accidents et les embouteillages

Concernant le rapport entre les Français et la loi Montagne, il est intéressant de noter les très nets progrès de cette problématique sur les douze derniers mois. Si deux tiers des 2 500 personnes interrogées déclarent ne jamais avoir vu le panneau dédié à cette mesure sur le bord des routes – tendance qui se corrèle avec le retard pris dans son application et son déploiement sur le terrain – une très large majorité juge "utile" ou "très utile" le recours à un équipement hivernal type pneus toutes saisons ou hiver.

A lire aussi : Loi Montagne : nouveau micmac en vue ?

Autre élément de satisfaction, la connaissance même de cette initiative a fortement progressé entre 2021 et 2022, avec un gain de 23 points (75 % du panel), et sa période d'application est désormais bien identifiée. Si 9 conducteurs sur 10 estiment qu'il s'agit d'une bonne mesure, et l'acceptent, 8 sur 10 pensent que cela permettra de réduire les accidents et les embouteillages.

En revanche, les zones d'application demeurent encore un peu floues, avec "seulement" 59 % du panel maitrisant cette donnée, ce qui est tout de même 20 points de plus qu'il y a un an.

1 conducteur sur 2 refuse de s'équiper

Dès lors, reste un dernier enjeu avec la concrétisation matérielle de cette loi. Après une première saison lors de laquelle les pouvoirs publiques ont fait le choix de la mansuétude, refusant de verbaliser les contrevenants, les potentielles amendes qui pourraient tomber dès le 1er novembre sont-elles susceptibles d'accélérer le changement d'enveloppes ?

Pas si sûr. Si 58 % de ceux qui y pensent opteront pour des montes toutes saisons, 1 conducteur sur 2 du panel s'y refuse toujours, 77 % de ces automobilistes estimant ne jamais se déplacer dans les zones concernées.

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