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Distribution

BestDrive lève une partie du voile

Publié le 9 mars 2015

Par Jérôme Fondraz
2 min de lecture

Déjà implanté en France à travers les 170 points de vente d'Eurotyre, Continental a mis en marche depuis le 1er janvier 2015 un second réseau sous enseigne BestDrive, assemblage de grandes affaires familiales jusque là dans l'orbite de Profil +.

Arnaud Lagandré, directeur général de Contitrade France

En additionnant les forces de Ripa, repris en 2010, Alençon Pneus (2011), DK Leclerc (2013), Massa pneus (2014), Relais Pneus, Godignon et Vaysse (2014), en rajoutant les franchisés Franc Comtois arrivés récemment, la nouvelle enseigne affiche 230 points de vente (PdV) et déjà 300 millions de CA.

 

Dans la corbeille de mariage, BestDrive a aussi trouvé 3 ateliers de rechapage à froid, à Bayeux, Colmar et Grasse. Atout de ces affaires familiales, leurs positions fortes dans le PL et l'industriel – 75 % de PdV mixtes - donnent beaucoup de poids à la nouvelle enseigne. Sauf qu'en France, le patron de BestDrive, Arnaud Lagandré, hérite d'une situation déséquilibrée: «Nous n'avons rien à l'ouest d'une ligne Saint Malo - Perpignan», on voit tout de suite où recruter.

 

Pour l'instant, il n'en n'est pas encore là, il lui faut bâtir un réseau en lui donnant une âme, en unifiant en douceur cultures commerciales et systèmes financiers sans rien perdre des acquis historiques ni bouleverser les équipes. Ce délicat amalgame se réalise dans un premier temps autour de 4 grandes entités régionales, Nord Ouest, Nord Est, Centre, Sud, traitant marketing, commerce, finances et ressources humaines, plus un contrôleur financier et un analyste terrain. Ces «capitales régionales» installées dans les anciennes structures de direction, à Alençon, Colmar, Aubenas et Mandelieu, rendent compte au siège de Compiègne, chez Conti.

 

Pour le reste, BestDrive n'agit pas autrement que ses rivaux, «nous allons pousser la mécanique sans oublier que notre premier métier est le pneu», la température sera de 50 % de produits Conti, élargis jusqu'à Contitech, ATE, VDO etc. La bataille contre la complexité – 200.000 produits, 10.000 articles en pneu premium en 2015 – passant par la réduction du nombre des partenaires il ne reste plus que Conti et Michelin, plus Pirelli en TC4 et Hankook en PL. Evidemment, air connu, si un client veut une autre marque, on la lui fournira... Pour le rechapé PL il faudra aussi unifier les marques Eco+, Renor et Repneu.

 

Concrètement, les premiers panneaux BestDrive ont été accrochés début janvier - le site internet BestBlog démarrant en même temps – on en est à 70 PdV refaits, fin prévue en juin. Les couleurs, pas loin de celles de Conti, et le logo ne font référence qu'à l'automobile, un second pictogramme spécifique PL ornera toutefois les baies spécialisées.

 

Reste que tout ceci a un coût et que l'unification coûtera encore cher, même si des synergies peuvent se dégager ça et là, comme les assurances. Le «No comment» d'Arnaud Lagandré a propos des chiffres, de tous les chiffres, laisse entrevoir un investissement déjà important et une coûteuse bataille pour les années qui viennent: on sait qu'elle est aujourd'hui déjà engagée pour le renouvellement des contrats flottes. Il y aura d'autres écueils mais, dans ce genre d'opération, la marche arrière n'existe pas et, quoi qu'il en coûte, il faut atteindre le but recherché, «une rentabilité dès 2016, au plus tard 2017».

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