Le deux-roues séduit Midas et Roady
Dans une lutte acharnée, tous les réseaux rivalisent d'inventivité pour se différencier et offrir à leurs membres les meilleurs arguments possibles. Dans cette quête de nouveaux leviers de croissance, l'éco-révision, la conversion au bioéthanol, la maintenance de véhicules électriques et hybrides ou encore le vitrage constituent des pistes de plus en plus répandues. Ce phénomène souligne aussi cette volonté "de devenir un acteur global de la mobilité", comme l'indique Inès Charara, chargée du développement des franchisés de Midas.
Fidèle à ses habitudes, l'enseigne du groupe Mobivia participait le mois dernier à Franchise Expo Paris. Un passage obligé pour cette structure qui fédère 364 centres dans toute la France, dont 334 en franchise, et qui ambitionne d'en ouvrir une vingtaine de plus en 2019. Pour convaincre de nouveaux investisseurs, Midas enrichit son offre. Un nouveau site internet arrivera au printemps, le déploiement de l'éco-prévention est en cours alors que la formation des centres aux modèles électriques et hybrides vient de débuter. En parallèle, l'enseigne propose à ses adhérents de se lancer dans une nouvelle activité de maintenance de deux-roues.
Une clientèle plus exigeante
Une initiative partagée, à l'autre bout du salon et sans la moindre concertation, avec Roady ! L'enseigne des Mousquetaires nous a elle-aussi confirmé sa volonté de se lancer sur ce nouveau marché dans les prochains mois. "On se positionne sur le marché de la mobilité au sens large", indique Philippe Jeannier, président du conseil d'administration de l'Union des Mousquetaires. Les 114 centres Roady – chiffre devrait grossir d'une trentaine d'unités cette année et atteindre les 200 d'ici fin 2021 – seront prochainement formés et équipés pour vendre des accessoires et entretenir des deux-roues.
Chez Midas, le projet est davantage avancé. Deux sites franciliens et trois autres dans le sud de la France proposent déjà cette prestation. "Ce sont nos adhérents qui font le choix de la proposer ou non mais on croit beaucoup à un effet boule de neige dans le réseau", note Stéphane Godard, responsable du développement de l'enseigne. Formation, matériel, équipement, cette diversification nécessite un coût qui n'a cependant "rien de prohibitif", ajoute le responsable. Midas espère par ce biais toucher "une clientèle différente, plus exigeante aussi", conclut Inès Charara.