L'interview WhatsApp de... Abla Baroudi (Speedy)

Bonjour Abla. Comment allez-vous ? Pas trop stressée ?

Bonjour Romain, ça va bien, je vous remercie 😊

Parler de soi n’est pas toujours évident. Comment appréhendez-vous cet exercice ?

Pour quelqu’un d’assez discret, oui c'est difficile, mais j’aime bien ce genre d’exercice. Partager est quand même une chose à laquelle je tiens beaucoup.

Nous allons y revenir plus longuement, mais votre parcours a été marqué par plusieurs expériences dans des univers très différents. Vous êtes du genre touche-à-tout ?

Un petit peu, oui ! J’ai toujours été très curieuse. Dans la vie, il faut toucher à tout pour élargir son savoir et aider au mieux les autres en leur transmettant ce qu’on apprend tous les jours.

Qu’est-ce qui vous guide le plus ? L’envie de découvrir sans cesse de nouvelles choses ou celle de ne se fixer aucune limite ?

Je dirais les deux, mais tout en donnant son temps à chaque chose. Il faut savoir apprécier ses réussites et prendre du recul. C’est aussi l’objectif de l’exercice de l’apprentissage permanent.

Pour revenir quelques années en arrière, à quoi rêviez-vous pour votre futur lors de votre enfance ou votre adolescence ?

Je rêvais toujours d’aider les autres, de construire des choses utiles pour les futures générations, de laisser une trace positive par mes actions, et j’ai trouvé mon bonheur dans l’automobile et les solutions de mobilité.

Quand est née votre appétence pour le marketing ?

Enfant, j'étais plutôt discrète mais très observatrice. Au lycée, j’ai commencé à apprécier le contact avec les autres, le travail en équipe, la gestion de petits projets d’école, et c’est là qu’est née cette appétence. Mes professeurs m’ont confirmé cela pendant mes séances d’encadrement.

D’ailleurs, quelle est votre définition du marketing ?

Le marketing est, selon moi, l’art de répondre aux besoins du client, de le comprendre, de l’écouter pour mieux le satisfaire. C’est une synergie de plusieurs moyens innovants pour y arriver. Il faut garantir au client plus qu’un produit, mais une expérience... et si possible inoubliable pour lui donner envie de revenir.

À la sortie de votre école de commerce, vous débutez dans une petite entreprise évoluant dans l’univers de l’horlogerie. Qu’en retenez-vous ?

Que la taille d’une entreprise ne compte pas, car mes missions étaient tellement variées que je me sentais presque comme un entrepreneur. Le produit était mon bébé et je devais m’en occuper, de la conception à l’après-vente.

Après un passage dans le textile, vous arrivez chez Carrefour. Le monde de la grande distribution est parfois décrit comme très concurrentiel, limite brutal. Partagez-vous ce sentiment ?

Absolument et très formateur surtout. C’est la grande école du marketing et du retail. Il n’y a pas un jour qui ressemble à un autre, ça tourne à 200 km/h, et les possibilités d’adaptation et d’innovation sont infinies.

Après Carrefour, il y aura Lafarge pour un projet rapidement avorté. Cet échec, bien qu’il ne soit pas de votre responsabilité, a-t-il été constructif ?

C’était une bonne leçon de carrière et de vie pour quelqu’un qui appréhendait mal l’échec. Ce fut une occasion à saisir pour se poser les bonnes questions, et mieux avancer. Surtout, c’était un mal pour un bien car cela m’a permis d’avoir l’opportunité d’intégrer l’automobile, donc je ne regrette absolument pas cette courte expérience.

Parlons de l'automobile que vous découvrez avec Renault. Que représentait-elle à vos yeux ? Un objet passion ou pratique ?

Après l’achat d’une maison, la voiture est le deuxième plus gros investissement. Depuis petite, je voyais toujours cet "engin" comme une deuxième maison, mais en mieux, car cela nous permet de nous déplacer rapidement tout en étant à l’abri ! C’était magique aux yeux de l’enfant que j’étais et qui est devenu aujourd’hui acteur dans ce secteur en évolution permanente !

En 2023, vous rejoignez Speedy. Quelle image aviez-vous de cette enseigne ? Que connaissiez-vous à son sujet ?

J’avais déjà en tête ce slogan publicitaire – "Va donc, va donc chez Speedy" – qui raisonne dans la tête de tous les Français. C’est un message simple mais impactant qui rend l’enseigne accessible. Speedy dispose en outre d’un grand et très ancien centre de formation depuis 1997. L’enseigne met la synergie des équipes au centre de sa stratégie et place les solutions de mobilité au cœur de ses préoccupations. Tout cela m’a encouragée et donné envie de rejoindre l’entreprise.

Avant d’être promue responsable vente pièces techniques, entretien auto et pneu, vous avez été category manager de ce même produit. Le pneu n’est pourtant pas le sujet le plus sexy au premier abord…

Malgré son apparence peu charmante, le pneu reste un produit d’appel et illustre parfaitement l’expression : ne jamais juger un livre par sa couverture. Car sans le pneu, même le plus performant et le plus beau des véhicules ne peut aller plus loin. C’est l’axe indispensable de la mobilité, je dirais. Et de la sécurité surtout.

À même pas 40 ans, vous avez déjà assumé des responsabilités variées. Malgré cela, à quoi prétendez-vous dans le futur ?

Aujourd’hui, j’ai accumulé une bonne expérience du marketing retail. Demain, je souhaiterais élargir mes responsabilités au marketing de l’après-vente et les combiner avec le digital et l’IA afin de mieux réfléchir aux solutions de mobilité de demain.

Merci Abla ! Bonne continuation

Cet article est extrait du Journal du Pneumatique n°192 de novembre-décembre 2025.