Apollo met en route son usine hongroise
Deux ans jour pour jour après la pose de la première pierre, le Premier Ministre hongrois Viktor Orban a retrouvé les Kanwar père et fils, Onkar, président, et Neeraj, vice-président, pour inaugurer la nouvelle usine Apollo de Gyöngyöshalasz.
Symboliquement, on a fêté, en vidéo, la sortie du premier pneu PL (photo) d'une usine ultra-moderne encore en phase de ramp-up. En effet, elle tourne, mais encore au ralenti, comme l'a confirmé la visite de l'usine, véritable catalogue de tout ce qui existe de plus moderne en Europe. Au prix d'un investissement final de 475 millions d'euros, on a offert tous les meilleurs process à cette unité entièrement automatisée, excepté le contrôle final des pneus, toujours visuel et tactile en partie.
Apollo fonde de grands espoirs sur cette usine géante, 134000 tonnes de béton, 700 km de câbles électriques, outillée pour sortir chaque année 5,5 millions de pneus TC4 et 675000 PL, avec seulement 400 employés, jusqu'ici formés en Hollande et en Inde, mais aujourd'hui dans les écoles et universités de Hongrie.
Mieux approvisionner l'Europe et mettre le cap sur l'Amérique du Nord
Vredestein n'est pas oubliée, la façade de l'usine porte son sigle et les matériels TC4 qu'elle recèle pourront bientôt produire les 18 à 24 pouces indispensables à une marque UHP.
Aujourd'hui, sur 72 hectares, seuls les 17 de la phase 1 sont couverts, mais plusieurs agrandissements sont envisagés, à l'image de ce que Hankook a déjà réalisé en Hongrie par exemple. Pour l'instant on s'active pour produire TC4 et PL au plus vite, car si les ventes Apollo et Vredestein explosent en Europe, elles restent freinées par l'éloignement des usines indiennes. Avec des sources plus proches, le goulot d'étranglement est susceptible de sauter, et l'Europe sera donc mieux approvisionnée. Apollo pouvant alors passer à la dernière partie de sa stratégie mondiale : débarquer en Amérique du Nord d'ici 4 ou 5 ans.
JP.G. & A.G.