Continental se rapproche de Renault-Nissan
L'Alliance Renault-Nissan vient de passer un accord-cadre avec Continental, portant sur les boîtiers à embarquer dans les futures productions de véhicules.
Renault-Nissan prépare la prochaine génération de véhicule connecté et cela se fera avec Continental, a confié Alexandre Corjon, vice-président Ingénierie Système de l'Alliance Renault-Nissan, en marge de la conférence du Genivi, organisée à Paris la semaine passée. Le constructeur vient, en effet, de valider le boîtier fabriqué par l'équipementier, afin d'en doter toutes les futures productions, à commencer par le Nissan Rogue aux Etats-Unis, le Dacia Duster et la Clio4 à renouveler durant l'été.
Ce projet prend donc une dimension globale et Continental va fournir les boîtiers et quatre versions de logiciels à répartir selon les différentes zones commerciales visées. Renault-Nissan a par ailleurs trouvé un partenaire pour loger des cartes SIM dites "blanches", c'est-à-dire libres de tout engagement envers un opérateur. "Nous les activerons et les personnaliserons en fonction des besoins, gagnant ainsi en indépendance vis-à-vis des opérateurs de télécommunication", se félicite Alexandre Corjon. Renault-Nissan passera ainsi à la 3G en 2016, puis à la 4G à l'horizon 2018.
L'enjeu des VR et de la cotation des véhicules
Les boîtiers de Continental permettront aussi au groupe d'entrer de plain-pied dans le concept de mise à jour à distance du logiciel (OTA). Ce qui soulève encore de nombreuses questions... "A priori, nous devrions supporter le coût des mises à jour car nous considérons qu'il en va de la qualité de nos véhicules", glisse Alexandre Corjon. Mais à combien chiffre-t-il le processus ? "Il est difficile à estimer. Il faut évaluer le nombre de composants concernés et considérer l'économie de campagnes de rappel, entre autres. Nous menons encore des réflexions sur le sujet", assure le vice-président.
Ce qui est déjà une certitude pour Alexandre Corjon, c'est que la mise à jour à distance aura un impact fort sur la décote des véhicules. S'il n'écarte pas le critère mécanique et l'usure liée au kilométrage, il se dit convaincu que ce nouveau critère va contribuer à maintenir les valeurs résiduelles. "Regardez comment les propriétaires de Tesla considèrent les ajouts de fonctionnalités", prend-il en référence. On peut alors croire que cela va impacter l'attractivité et la manière de calculer des spécialistes de la cotation.