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Manufacturiers

Dossier Pep Boys : Bridgestone jette l'éponge

Publié le 4 janvier 2016

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture

Nouveau rebondissement dans l'affaire du rachat de Pep Boys, Bridgestone refuse de faire monter à nouveau les enchères et laisse le milliardaire Carl Icahn prendre le contrôle du réseau.

A la toute fin d'année 2015, l'homme d'affaires américain Carl Icahn a finalement remporté la bataille pour le rachat du revendeur de pneumatiques et d'accessoires automobiles Pep Boys - Manny, Moe & Jack. Bridgestone a jeté l'éponge après avoir déjà réalisé plusieurs contre-offres. "Pep Boys et Icahn Enterprises ont signé un accord définitif selon lequel Icahn Enterprises va acquérir Pep Boys au prix de 18,50 dollars par action en numéraire", annonce le groupe dans un communiqué.

Pendant des semaines, Pep Boys et son réseau de quelque 800 points de vente aux Etats-Unis ont été l'objet d'une âpre guerre d'enchères entre Carl Icahn et le manufacturier japonais. Le milliardaire l'a emporté grâce à une dernière offre valorisant Pep Boys à plus d'un milliard de dollars, contre 947 millions du côté de Brigestone, qui n'a finalement pas voulu relever sa proposition de 17 dollars par action. Le groupe japonais, qui espérait l'avoir emporté à la veille de Noël, va néanmoins recevoir 39,5 millions de dollars de frais de rupture de contrat, indique Pep Boys.

Bridgestone, qui ambitionne d'étendre son maillage commercial aux Etats-Unis, avait annoncé fin octobre être en négociations exclusives en vue de racheter Pep Boys, avec un prix proposé à l'époque de 15 dollars par action. L'opération semblait actée, mais un coup de théâtre a été orchestré par Carl Icahn, qui est venu contrecarrer ce plan en annonçant début décembre être rentré au capital de la société américaine et vouloir faire une contre-offre. Les deux prétendants se sont ensuite concurrencés en haussant leurs offres respectives à plusieurs reprises, le conseil d'administration de Pep Boys recommandant même à l'unanimité que les actionnaires de l'entreprise américaine apportent leurs titres à l'offre publique d'achat de Bridgestone chaque fois que ce dernier reprenait la tête.

Si elle avait été menée à bien, l'opération lancée par Bridgestone aurait pu permettre au groupe nippon de renforcer BSRO, son réseau de vente de détail aux Etats-Unis qui comprend quelque 2200 centres en propre, via différentes enseignes.

(avec AFP)

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