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Manufacturiers

Michelin : des résultats 2014 en demi-teinte

Publié le 10 février 2015

Par Jérôme Fondraz
2 min de lecture

Le Groupe continue de générer du cash flow libre mais les indicateurs sont en baisse, impactés par l'atonie du marché européen et des effets de change négatifs.

Jean-Dominique Senard, Président de Michelin

Lors de la présentation de ses résultats annuels, Michelin a fait état de marchés peu porteurs à l'exception de l'Amérique du Nord et de la Chine. Les volumes vendus sont en hausse de 0,7% mais le chiffre d'affaires 2014 affiche une baisse de 3,4% à 19,55 milliards d'euros.

 

Globalement, les ventes de pneus TC4 ont ralenti au 2nd semestre en volume. Sur un marché de la première monte et du remplacement en hausse de 3% sur un an, celles de Michelin ont augmenté de 2% (+3% pour les pneus à la marque Michelin), notamment en raison de la faible performance de ses marques de seconde ligne (Kleber et Uniroyal notamment).

 

Pour autant, le Groupe souligne un mix favorable, avec des ventes de pneus de 17 pouces et plus qui ont progressé de 11% en 2014, soit 1 point de plus que le marché. « C'est une poche de croissance la plus rémunératrice », a indiqué Marc Henry, Directeur financier du Groupe.

 

Michelin ne donne pas le détail de ses ventes par région, mais Jean-Dominique Sénard, Président du Groupe a précisé que la croissance sur les marchés d'Amérique du Nord et de Chine a été la plus forte pour le segment TC4, tandis que le marché européen et celui de la première monte en Amérique du Sud ont été décevants.

 

En PL, la demande a baissé en première monte en Europe et en Amérique du Sud, et fortement augmenté en Amérique du Nord, tant pour les ventes aux constructeurs que sur le marché du remplacement. Le marché dans son ensemble a terminé l'année en recul de 1% pour la première monte et progressé de 1% sur le marché du remplacement.

 

Michelin a observé une forte croissance des marques de 2nde et 3ème ligne. Le Groupe compte donc regagner du terrain cette année. Il va s'appuyer, selon les marchés et les segments, sur ses autres marques, telles que Uniroyal, BF Goodrich, Kormoran et Siamtyre.

 

L'activité dans les pneus de spécialités est restée globalement stable, même si les résultats sont contrastés selon les lignes de produits. Ainsi, les pneus miniers ont été victimes des déstockages des opérateurs et les tonnages ont baissé de 12% par rapport à 2013. Les pneus agraires ont chuté de 6%. Les pneus GC ont augmenté de 11% et ceux pour l'aéronautique de 4%, tandis que les livraisons de pneus pour les deux-roues sont restées atones.

 

Dans ce contexte difficile, le résultat opérationnel n'a pas été très affecté. Il a baissé de 2,9% à 2,17 milliards d'euros mais hors périmètre et effet de changes, il ressort en hausse de 81 millions. Le bénéfice net a diminué d'un peu moins de 100 millions, mais il reste au dessus du milliard d'euros (-8,3% à 1,03 milliard d'euros).

 

Bref, la situation ne doit pas inquiéter les actionnaires, d'autant que l'activité a généré un cash flow libre de 717 millions d'euros, signe de bonne santé et d'un dividende stable de 2,50 euros par action, qui sera proposé à la prochaine assemblée générale.

 

L'année 2015 se présente sous les mêmes auspices avec une demande en TC4 et PL qui devrait poursuivre sa croissance en Amérique du Nord et en Chine, progresser légèrement en Europe et rebondir en Asie du Sud-Est. Cependant, les résultats seront impactés positivement par des effets de change favorables en raison de la baisse de l'euro, et des prix également attendus en baisse sur les matières premières (produits pétroliers et caoutchouc).

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