Michelin et Dunlop se partagent les 24 Heures du Mans
Aux 24 Heures du Mans, il n'était pas vraiment question de concurrence entre Michelin et Dunlop, chaque manufacturier disposant de son pré carré par catégories.
Ainsi, dans la catégorie reine des LMP1, tous les véhicules étaient équipés en Michelin, l'écurie ByKolles Racing ayant quitté Dunlop durant l'hiver. Dans cette catégorie qui a vu Porsche triompher et Toyota continuer d'écrire son roman maudit, aucun changement de règlement notable à signaler. Et contrairement aux autres courses du WEC, le nombre de trains de pneus alloués à chaque équipage n'était pas revu à la baisse (16 trains pour 24 Heures, sachant qu'un train peut couvrir de 2 à 4, voire 5, relais).
Dans la catégorie LMP2, Dunlop fournit les pneumatiques à la quasi-totalité du plateau, à trois exceptions près, les Ligier en mal de performances cette année et le team Keating Motorsport. Dès lors, Dunlop a logiquement survolé la catégorie et Xavier Fraipont ne cachait pas sa satisfaction : "Vu les conditions de course et avec des températures supérieures à 51 dégrés en piste, et avec des moyennes supérieures à 235 km/h, c'est véritablement "la course du siècle" que nous venons de vivre. Notre engagement a permis à chaque voiture de réaliser des triples, quadruples et même quintuples relais en piste sans jamais faillir. Plus que jamais, Dunlop est aujourd'hui synonyme d'endurance".
En outre, en GTE Pro, la concurrence pourrait être plus marquée (Ferrari, Corvette et Ford se fournissent chez Michelin quand Aston Martin préfère Dunlop), mais le règlement ne favorise guère l'innovation dans la mesure où les développements des fabricants ne sont pas secrets.
Notons enfin que cette année, le public connaissait le type de pneu (hard, medium ou soft) utilisé par chaque équipage à tous les moments de la course, grâce à la technologie RFID embarquée dans les pneumatiques de Michelin comme de Dunlop.