Michelin tourne une nouvelle page à Joué-les-Tours
Michelin vient d'inaugurer son "nouveau" site industriel de Joué-lès-Tours, où il a investi 40 millions d'euros depuis l'arrêt de l'activité pneumatiques poids-lourds en 2013.
Sur ces 40 millions d'euros ("hors plan social", rappelons que l'arrêt de l'activité PL avait entraîné la suppression de 906 postes a précisé Rémi de Verdilhac, directeur de Michelin France), le groupe a consacré 13 millions à la dépollution et à la mise à nu de 24 hectares en zone industrielle, où il cherche à implanter d'autres entreprises via sa filiale Michelin développement.
Une vingtaine de millions d'euros ont permis le réaménagement du site. Une nouvelle chaufferie fonctionne depuis décembre 2016 et a nécessité 3,5 millions d'euros d'investissement.
"Cette étape tourne la page d'un épisode douloureux", a estimé Rémi de Verdilhac. L'équipementier a transformé le site en conservant deux ateliers de production, l'un dans les membranes de cuisson, l'autre dans les tissus textiles et métalliques, qui servent à outiller les presses de pneumatiques, sans oublier les flaps. Quelque 215 salariés travaillent dans cette usine qui fournit aux autres sites du groupe des gammes tourisme, utilitaires, deux-roues, agricole, aérien et poids-lourds dans toute l'Europe.
A l'appel des syndicats SUD et CGT, une cinquantaine d'ouvriers ont débrayé et manifesté devant l'usine, afin de dénoncer un nouvel emploi du temps sur sept jours au lieu de six, sans toutefois aller jusqu'à perturber l'inauguration.
Michelin avait annoncé en juin 2013 l'arrêt de la production de pneumatiques poids-lourds à Joué-lès-Tours, et le transfert de l'activité vers d'autres sites, dont La Roche-sur-Yon. Le plan de sauvegarde de l'emploi concernait donc 906 salariés, et "six n'ont pas trouvé de solution", selon Rémi de Verdilhac.
(avec AFP)