Pirelli poursuit le développement des pneus F1 2026 à Silverstone

Le développement des pneus Pirelli pour la Formule 1 2026 entre dans sa phase décisive. Les 9 et 10 juillet 2025, le manufacturier italien a mené deux journées d’essais sur le circuit de Silverstone, au Royaume-Uni, en partenariat avec les écuries Aston Martin et Sauber. L’objectif : valider la structure des pneumatiques nouvelle génération et comparer les performances des trois composés les plus durs (C1, C2, C3), qui figureront potentiellement dans la gamme F1 2026.
Sur place, Pirelli a déployé deux monoplaces modifiées pour accueillir les futures dimensions des pneus slicks, réduits de 25 mm à l’avant et de 30 mm à l’arrière. Les pilotes Felipe Drugovich et Gabriel Bortoleto ont été les premiers à entrer en piste le lundi. Le Brésilien Drugovich a bouclé 112 tours avec un meilleur temps d'une minute 30 secondes et 119 centièmes, tandis que Bortoleto en a effectués 110, avec un chrono de référence d'une minute 31 secondes et 341 centièmes.
La deuxième journée a été marquée par l’arrivée du pilote belgo-canadien Lance Stroll au volant de l’Aston Martin. Il a mené une journée d’essais dense, couvrant 126 tours avec un meilleur temps en une minute 30 secondes 195 centièmes. Gabriel Bortoleto, fidèle au poste chez Sauber, a une nouvelle fois aligné 110 tours, signant un temps d'une minute 33 secondes et 188 centièmes. Ce deuxième jour était consacré à une analyse comparative approfondie des gommes C1, C2 et C3, avec des relais courts le matin pour évaluer l’adhérence immédiate, suivis de longs relais l’après-midi pour observer l’évolution thermique et l’usure des pneumatiques.
Des retours encourageants
Gabriel Bortoleto s’est montré enthousiaste à l’issue de ces essais. Le Brésilien, actuellement pilote de réserve chez Sauber, a déclaré avoir "particulièrement apprécié rouler sur un tracé comme Silverstone avec ces nouveaux pneus Pirelli. On ressent une nette amélioration de l’adhérence, notamment à la réaccélération en sortie de virage." Ces retours viennent renforcer les données collectées par les ingénieurs, qui poursuivent l’ajustement des structures avant leur homologation officielle.
Mario Isola, directeur de Pirelli Motorsport, a souligné l’importance de ces essais dans le processus de validation. "Nous avons pratiquement finalisé le travail sur la structure des pneus 2026. Les données vont maintenant être analysées en détail, en vue d’une homologation technique prévue début septembre. Les prochaines séances d’essais seront cruciales pour choisir les bons composés, capables de répondre à la fois aux contraintes de performance, de longévité et aux nouvelles exigences réglementaires."
Un calendrier serré
Le calendrier de développement des pneus F1 2026 reste particulièrement chargé. Pirelli a d'ailleurs poursuivi ses essais dès le mois d’août sur le circuit du Hungaroring, juste après le Grand Prix de Hongrie, les 5 et 6 août. D'autres séances à Monza, Mugello (Italie) et Mexico City (Mexique) suivront. Ces pistes, choisies pour leur variété de conditions d’adhérence, permettront de confirmer les choix techniques pour les composés qui seront utilisés à partir de 2026.
L’homologation des structures est attendue pour début septembre, conformément aux délais imposés par la FIA. Toutefois, Pirelli bénéficie encore d’une marge réglementaire jusqu’en novembre pour finaliser le choix des composés. Ce processus progressif vise à garantir une diversité stratégique en course, tout en assurant un niveau de sécurité et de performance conforme aux standards de la discipline reine.
À Silverstone, les performances relevées lors des essais, notamment les chronos proches de ceux observés en Grand Prix, confirment que les nouveaux pneus Pirelli sont en bonne voie. Les structures semblent valides, mais le travail reste important pour affiner la composition chimique des gommes, en particulier pour assurer une montée en température efficace et une fenêtre d’exploitation élargie.
En Formule 1, chaque détail compte. Les pneus jouent effectivement un rôle central dans l’équilibre d’une monoplace. Le développement mené par Pirelli en amont de 2026 est donc suivi de près par les équipes, qui devront adapter leurs futures voitures à ces nouvelles contraintes dimensionnelles et dynamiques. Silverstone n’est qu’une étape, mais une étape clé. Pirelli avance donc à grands pas vers la prochaine génération de pneumatiques F1.
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