Pneus usagés : nettoyage programmé de 2 sites emblématiques
Ils existent depuis plus d’une trentaine d’années et défigurent le milieu naturel. Le premier est situé dans le Lot, tandis que le second est sous la mer, au large d’Antibes.
A Lachapelle-Auzac, près de Souillac, la plus grosse décharge française de pneus usagés sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. L’association Recyvalor va s’attaquer aux quelques 25 000 tonnes qui restent dans ce stock historique, le plus grand de l'Hexagone.
Elle a confié à la société Alcyon son nettoyage. Le chantier s’avère complexe, car une grande partie des pneus est enterrée. Sa fin est prévue fin 2016.
Sous la mer, les vieux pneus sont également devenus encombrants. L'Agence des aires marines protégées s’est engagée à enlever 10% des quelques 25 000 pneumatiques immergés sur le site Natura 2000 entre Cannes et Antibes.
Ils avaient été déposés là pour servir de récifs artificiels, une pratique répandue dans les années 80 pour améliorer la gestion halieutique et développer la pêche professionnelle artisanale. Plus de trente plus tard, les bénéfices ne sont pas probants. En plus de défigurer le paysage, les pneus gagnent de l’espace sur les fonds marins à force de se détériorer. Situé à proximité, le site classé des Iles de Lérins pourrait être menacé.
Cette opération pilote, qui vise donc à restaurer l’intégrité du milieu marin, sera évaluée avant que la décision d'enlever tous les pneumatiques ne soit prise. Les Etats-Unis ont déjà interdit l’immersion de pneus usagés pour en faire des habitats marins.