Mission accomplie pour Recyvalor
En neuf ans, Recyvalor a réussi à éliminer ou valoriser 55000 tonnes de pneus usagés. Plus de 7 millions de carcasses ont ainsi connu une nouvelle vie comme combustible ou granulat.
L'association Recyvalor, créée en 2008 pour faire disparaître les stocks de vieux pneus dans l'hexagone, a achevé sa mission après avoir éliminé en neuf ans quelque 7 millions de pneus, a indiqué mercredi à l'AFP sa présidente Bénédicte Barbry.
"Au total, nous avons traité 54 sites, soit 55000 tonnes de vieux pneus", détaille Bénédicte Barbry. Un des derniers chantiers se situait dans le Lot, à Lachapelle-Auzac. Sur cette décharge, la plus importante du territoire, s'amoncelaient plus de 25000 tonnes de vieux pneus, faute de solution après la liquidation en 2005 de l'entreprise qui gérait la décharge.
"Il n'y a plus de pneus sur la décharge", a assuré Ernest Maury, le maire de cette commune de 800 habitants. La fin du chantier devrait être déclarée officiellement mi-décembre, a-t-il ajouté. Sur cette décharge, l'action de Recyvalor avait commencé en 2012 et avait été un temps interrompue en 2014, faute de moyens.
La problématique de ces vieilles décharges, "parfois résultats de collecteurs peu scrupuleux", dixit Bénédicte Barbry, est apparue au milieu des années 2000 avec la création d'une réglementation pour le traitement des pneus usagés mais qui ne réglait pas le problème des stocks historiques accumulés auparavant.
Pouvoirs publics, fabricants de pneus, distributeurs, constructeurs automobiles et l'association écologiste Robin des Bois décident donc d'unir leurs forces en créant Recyvalor. "C'était une initiative basée sur le volontariat, partie du constat que ces vielles décharges posaient des problèmes de santé et de sécurité", détaille Bénédicte Barbry. Les amoncellements de pneus sont des nids à moustiques, rats et autres parasites et entraînent des risques d'incendies.
Pour éliminer toutes les vieilles décharges de pneus, Recyvalor a dû débourser 8,3 millions d'euros. Les 7 millions de pneus récupérés ont été à 70% valorisés comme combustible, notamment dans des cimenteries, à 30% réutilisés dans des chantiers de travaux publics pour la construction de remblais et murs de soutènement, et enfin, pour ceux qui étaient dans le meilleur état, reconditionnés en granulat.
(source AFP)