Eurofleet veut élargir le spectre
A l'aube d'un troisième anniversaire que l'enseigne célébrera à la rentrée, Eurofleet Tyres & Services cherche la parade pour contrecarrer à la fois un contexte forcément peu favorable et des mutations du marché à long terme. Née de la volonté de groupe Bridgestone de rassembler sous une même entité le savoir-faire et l'expertise grands comptes de ses réseaux Côté Route, First Stop et Speedy, Eurofleet portait dès le départ un concept qui faisait sens. Avec son réseau tentaculaire de 900 sites, celui-ci permet à 90 % des automobilistes tricolores BtoB d'accéder à ses centres en moins de 15 minutes.
Entité jeune et encore en construction, Eurofleet a pu compter en 2020 sur l'arrivée de nouveaux clients ainsi que sur le transfert d'autres grands comptes depuis ses réseaux frères. Entre les uns et les autres, la répartition s'avère assez clair : Côté Route, First Stop et Speedy continue de faire du BtoB mais uniquement auprès de petites et moyennes flottes aux rayonnements local voire régional ; Eurofleet se concentre sur des flottes de grandes envergures (plus de 200 véhicules) à la recherche d'un maillage national et de services centralisés.
Baisse du kilométrage
Malgré cette dynamique positive, les défis sont nombreux pour l'enseigne. Confinements, restrictions de circulation et accroissement du télétravail sont autant de facteurs ayant fait sensiblement chuter le kilométrage moyen. "Le marché TC4 a été impacté, l'est toujours énormément et le sera encore pendant un long moment. Les lois de roulage ont changé, il est restera forcément quelque chose et c'est à nous, à présent, de se réinventer", confirme Benjamin Fillipi, directeur du réseau.
"Le marché TC4 a été impacté, l'est toujours énormément et le sera encore pendant un long moment"
Qui dit baisse du kilométrage, dit également moindre usure des pneumatiques, là où les trois panneaux du groupe Bridgestone sont historiquement forts. Qu'à cela ne tienne, leur marge de progression est d'autant plus grande sur les prestations d'entretien et de réparation qui doivent, par ricochet, soutenir l'activité d'Eurofleet. Sur le volet pneumatique encore, tout n'est pas perdu et l'arrivée à l'automne prochain de la Loi Montagne constitue une belle occasion de dynamiser les ventes.
Appréhender l'électrification du parc
Sur la partie industrielle, domaine qui a plutôt bien résisté en 2020 aux affres du Covid-19, le dirigeant peut compter sur 200 centres spécialisés et sur une base de travail solide. Pour Eurofleet, l'avenir passera par un renforcement de ses services. L'ensemble des clients bénéficient d'une offre tarifaire unique pour toutes les prestations, d'une facturation centralisée et d'un accès aux centres grâce à une carte accréditive. Autant de services réduisant les coûts et permettant de gagner du temps. L'enseigne se sait bien armée sur cette question et entend ainsi le rester.
Enfin, le sujet des nouvelles mobilités fait aujourd'hui logiquement l'objet de réflexion. A court terme, cela se déclinera sous l'angle de l'électrification du parc, avec des réseaux qui doivent être prêts à accueillir des modèles hybrides ou 100 % électriques dans les meilleures conditions. A moyen ou long terme, il sera question des nouvelles solutions de mobilité (VAE ou trottinettes) qu'il faudra nécessairement intégrée.