Michelin et Enviro concrétisent leur projet d'usine dédiée au recyclage
Alors que, chaque année, plus d'un milliard de pneumatiques arrivent en fin de vie, Michelin a pris ce sujet à bras-le-corps depuis déjà un certain temps. Un engagement qui s'est notamment concrétisé au printemps 2020 lorsque le groupe tricolore s'est associé à Enviro. Fondée il y a vingt ans, la start-up suédoise a développé une technologie brevetée permettant de récupérer le noir de carbone, l’huile de pyrolyse, l’acier et le gaz des pneus usagés pour les réincorporer ensuite dans le circuit de production de différents secteurs industriels.
Un investissement de 25 millions d'euros
Coactionnaire (à hauteur de 20 %) d'Enviro, Michelin avait annoncé lors que la présentation de ce deal qu'une usine serait à moyen terme construite pour porter les ambitions des deux partenaires. Des paroles aux actes, on sait désormais que ce site de production sera installé au Chili et sa construction démarrera dans les prochaines semaines.
Celui-ci sera à terme capable de recycler 30 000 tonnes de pneus génie civil, ce qui représente 60 % des pneus en fin de vie utilisés dans ce pays. Un investissement de 30 millions de dollars (25 millions d'euros) sera nécessaire pour un outil qui devrait être opérationnel d'ici deux ans.
Une solution complète
Collectés directement sur le site des clients, les pneus seront amenés à l’usine pour être découpés puis recyclés. La technologie d’Enviro permettra la valorisation de la totalité des enveloppes collectées. 90 % des matières régénérées seront réintégrées dans plusieurs types de production à base de caoutchouc comme les pneus, les bandes transporteuses ou les produits antivibratoires. Les 10 % restants seront valorisés en énergie et utilisés directement pour le fonctionnement de l’usine.
Michelin sera ainsi un des premiers pneumaticiens au monde à proposer une solution complète de recyclage qui va de la collecte du pneu usagé jusqu’à la réintégration des matières premières dans la fabrication de nouveaux produits.