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Innovation

TPMS : attention la vague !

Publié le 8 juin 2015

Par Jérôme Fondraz
2 min de lecture

Le boom actuel des opérations de maintenance sur les TPMS aux Etats-Unis permet d’anticiper celui qui aura lieu en France aux alentours de 2020, selon les participants de la table ronde de la première conférence du Pneumatique.

Laurent Meillaud, animateur de la première conférence du Pneumatique, avec les participants à la table ronde sur les TPMS.

Outre-Atlantique, les TPMS sont obligatoires sur tous les véhicules neufs depuis 2007 et sur ce marché presque exclusivement à technologie directe, les piles des capteurs arrivent en fin de vie. Les garages connaitraient aujourd’hui un pic d’activité, selon les participants Ateq, Continental et Schrader, très présents en Amérique du Nord.

L’obligation en Europe d’équiper tous les nouveaux modèles des constructeurs à partir de 2012, et tous les véhicules neufs à partir de 2014, laisse donc augurer d’une hausse marquée des activités de maintenance à partir de 2020.

Voire avant pour Vincent Marquis, responsable Produits de Continental, qui remarque qu’en novembre 2018, le TPMS fera partie des équipements pris en compte par le contrôle technique. « Il ne sera pas soumis à contre-visite, mais il faut s’attendre à ce que le grand public s’inquiète du bon fonctionnement de leur TPMS. Il devrait donc y avoir un effet sur le marché de la rechange. »

Pour les fournisseurs d’équipements comme Schrader et Continental, les roues complètes hiver vont représenter le principal du marché des TPMS ces prochaines années. Une promesse toute relative pour Norauto, qui s’inquiète au contraire d’un coup de frein sur cette activité en phase de décollage. « Les clients de nos centres hésitent souvent à investir dans 4 capteurs supplémentaires sur leurs roues hiver », déclare Amaury Daniel, responsable de marché atelier de Norauto France. « Ils se rabattent alors sur un changement de pneu avec les valves existantes ».

Pour Schrader et Ateq, les roues hiver représentent bien un levier pour le marché, mais ce n’est pas le seul. « Le bon fonctionnement des TPMS à mesure directe nécessite d’effectuer des opérations d’entretien sur la valve, les joints et autres pièces d’étanchéité, qui ne sont pas forcément onéreuses, mais qui aideront le marché à démarrer », explique Damien Tournier, directeur Activités Revente de Schrader. Ateq, fournisseur d’outils de diagnostic pour les TPMS pense lui aux flottes, « qui ont été les premières concernées aux Etats-Unis ».  

Cependant, les parcs automobiles varient selon les pays. En France, qui est un marché de petites voitures, « les 50 modèles les plus vendus sont majoritairement équipés d’un système TPMS indirect », affirme Vincent Marquis. Le boom français d’ores et déjà promis n’aura donc pas la même ampleur qu’en Allemagne.

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