S'abonner
Manufacturiers

Bridgestone/Béthune : pour Agnès Pannier-Runacher "le compte n'y est pas"

Publié le 24 novembre 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
A l'instar de Xavier Bertrand quelques jours plus tôt, la ministre de l'Industrie a jugé qu'il fallait être "exigeant" avec le manufacturier nippon qui souhaite fermer son usine nordiste.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie.

Il parait illusoire de croire que ces prises de position feront infléchir le groupe japonais, toujours est-il que la pression de la classe politique sur Bridgestone demeure importante alors que la fermeture de l'usine de Béthune a été confirmée le 13 novembre dernier. La ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, estime ainsi qu'il faut être "exigeant" avec le manufacturier nippon concernant l'avenir du site nordiste, jugeant qu'"aujourd'hui, le compte n'y est pas".

Bridgestone "accélérer la recherche de repreneurs", "améliorer le plan" de départ des 863 salariés, et "aider à la reprise quel que soit le repreneur", a détaillé la ministre devant les sénateurs lors d'une séance de questions au gouvernement. "Nous aurons un observateur dans les négociations à venir (...) Nous travaillons également avec Business France pour contacter nous-même des repreneurs potentiels", a poursuivi Agnès Pannier-Runacher.

"Des années de sous-investissement dans l'usine"

Deux sénatrices du Pas-de-Calais, Cathy Apourceau-Poly (PCF) et Sabine Van Heghe (socialiste), lui ont demandé si l'Etat allait forcer Bridgestone à rembourser les aides publiques touchées pour le site, ou à le céder pour un euro symbolique. Sans répondre directement à ces propositions, la ministre a confirmé que "des années de sous-investissement dans l'usine" expliquaient la situation du site de Béthune. "J'aurais préféré prendre la situation il y a 5 ans, là on aurait pu faire quelque chose comme ça a été le cas à Bari", une usine italienne où Bridgestone est resté et a investi.

Bridgestone avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture de son usine de Béthune. Il a depuis rejeté le scénario proposé par le gouvernement, visant à investir sur ce site pour le transformer en usine de production de pneus de qualité supérieure à ceux de petit calibre manufacturés jusqu'alors. Selon l'intersyndicale, le gouvernement a évoqué jeudi 12 novembre l'intérêt de quatre industriels du pneu (un chinois, un turc et deux indiens) pour une reprise partielle du site. (Avec AFP)

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager : 

Sur le même sujet

cross-circle