Bridgestone lourdement impacté par la crise
Si Michelin a réussi globalement à se sortir d'une période compliquée, Bridgestone a été moins en réussite au cours du premier trimestre 2020. Une période très difficile pour le groupe japonais, citant les conséquences "dramatiques" de l'épidémie de coronavirus sur son activité. Le bénéfice net du groupe japonais, entre début janvier et fin mars, s'est établi à 19,5 milliards de yens (167,9 millions d'euros au cours actuel), une dégringolade de 65,1% par rapport à la même période l'an dernier, selon un communiqué.
Le bénéfice opérationnel trimestriel a, quant à lui, fondu de près de moitié, à 42,8 milliards de yens, sur fond de la diminution de la production automobile dans le monde entier et de la suspension des propres opérations de Bridgestone, notamment aux Etats-Unis et en Europe à compter de la seconde quinzaine de mars.
Des projections complexes
Le rival du français Michelin a abandonné ses objectifs de résultats 2020 dévoilés en février, qui ne prenaient pas en compte l'impact du Covid-19, et n'en a pas livré de nouveaux pour le moment. Il n'est "pas possible d'établir des prévisions rationnelles" pour l'heure, car même si la demande de pneus devrait repartir avec la levée des confinements et le redémarrage économique, "il est difficile de prévoir quand le virus sera maîtrisé dans chaque région" du monde, a justifié le groupe.
Au premier trimestre ses ventes se sont établies à 752,2 milliards de yens (6,5 milliards d'euros), en diminution de 11,3 % sur un an, dont une chute de 25 % dans la zone Chine/Asie Pacifique (hors Japon). Le groupe dit "passer en revue tous ses investissements et coûts" pour s'adapter à la crise. Il a néanmoins maintenu son objectif de verser à ses actionnaires un dividende total de 160 yens par action au titre de l'exercice 2020, comme pour 2019. (Avec AFP)