Bridgestone s'attend à souffrir au quatrième trimestre 2020
"Le marché mondial du pneu (...) s'est redressé au troisième trimestre" dans le sillage d'une reprise économique mondiale progressive, a expliqué Bridgestone dans son communiqué. Le groupe s'attend à une baisse de la demande au quatrième trimestre en raison de la deuxième vague du Covid-19, mais cette baisse devrait être "d'une ampleur inférieure à celle enregistrée au deuxième trimestre".
Sur la base de ce scénario, il a relevé, jeudi 12 novembre, sa prévision de chiffre d'affaires 2020, passée de 2 700 à 2 890 milliards de yens (23,4 milliards d'euros), ce qui marquerait un repli de 17,6 % sur un an. Il a aussi rehaussé sa prévision de bénéfice opérationnel ajusté, à 150 milliards de yens contre 100 milliards de yens jusque-là. Cela signifierait une chute de 55,3 % comparé à 2019. Il prévoit malgré tout une perte nette annuelle de 60 milliards de yens (485 millions d'euros), contre un bénéfice de 240 milliards de yens en 2019.
Baisse des dividendes
Bridgestone n'avait jusqu'à présent pas livré un objectif de résultat net pour cette année. En dépit de cette perte nette attendue, le groupe a prévu de verser à ses actionnaires un dividende total de 105 yens par action sur l'ensemble de l'exercice, un montant certes abaissé sur un an (160 yens par action en 2019).
Au troisième trimestre 2020, Bridgestone a encore accusé une légère perte nette de 2,1 milliards de yens (16,9 millions d'euros), contre un bénéfice net de 90 milliards de yens un an plus tôt. Mais c'est une franche amélioration par rapport au deuxième trimestre, pendant
Béthune et Port Elizabeth, même combat
Il a aussi renoué avec un bénéfice opérationnel au troisième trimestre (70,2 milliards de yens, soit -33 % sur un an), à la faveur d'une nette reprise de ses ventes. Son chiffre d'affaires trimestriel s'est élevé à 793,5 milliards de yens (6,4 milliards d'euros), un recul de 10,2 % sur un an mais une amélioration de 31,5 % par rapport au deuxième trimestre.
Outre son projet de fermer, l'an prochain, son usine française de Béthune (863 salariés), Bridgestone a aussi décidé de se séparer d'une usine de Port Elizabeth, en Afrique du Sud, un projet confirmé ce mois-ci où 252 sont menacés. (avec AFP)