Continental veut peaufiner sa place sur le marché du deux-roues
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Du cheval à la moto. On l’oublierait presque, mais l’histoire de Continental a débuté par là, en équipant les sabots des équidés au XIXe siècle dans son berceau d’Hanovre (Allemagne), ville comptant par ailleurs parmi les places fortes du cheval mondial.
Faire le lien, 150 ans plus tard, avec la dynamique du groupe sur le marché du deux-roues est un peu tiré par les cheveux, on en convient (bien que le logo du manufacturier rappelle chaque seconde cet héritage), mais d’une selle à l’autre demeure une même exigence et une passion, véhiculées par la bête et portées par son utilisateur.
Et c’est aussi ce qui guide les ambitions de l’allemand, alors que cette activité ne représente pour lui qu’une niche (3,7 % de son chiffre d’affaires). Les attentes des motards et scootéristes sont scrutées de près pour faire évoluer l’offre. La trajectoire de Continental sur ce marché est encore un peu plus particulière en France, car le groupe y a fait son retour voilà seulement douze ans. "Seulement" car cela s’avère être peu pour réinstaller une marque dans un pays où les positions sont bien établies.
Le marché français continue de croître
"Nous avons une très belle réputation grâce à notre savoir-faire et à la qualité de nos pneumatiques que saluent nos utilisateurs, mais notre notoriété reste à travailler" résume Denis Turpin, directeur de cette activité dans l’Hexagone et fidèle à Continental depuis 27 ans. Pour appuyer ses ambitions et sa stratégie, le groupe sait compter sur l’évolution du marché. Tandis que celui-ci a progressé de 3 % ces dix dernières années en Europe, un bond de 7,7 % est observé sur la même période en France, dont un gain de 5,3 % pour la seule année 2024.
Une tendance qui prête nécessairement à l’optimisme. Depuis son retour, Continental a entièrement renouvelé et développé sa gamme. Racing, hypersport, touring, off road/enduro, classic sont autant de marchés motos couverts, auxquels il convient d’ajouter celui des scooters qui représente environ un quart des volumes français.
Ces derniers mois, une nouvelle référence, le SM2, a vu le jour pour permettre au manufacturier de se positionner sur le segment supermoto. En parallèle, plusieurs partenariats en équipement d’origine ont été signés avec BMW, KTM, Husqvarna ou dernièrement Triumph. Autant de pièces importantes qui dessinent le puzzle deux-roues de Continental.