Emmanuel Macron loue le modèle Michelin
A l'occasion d'une visite au centre technologique de Ladoux, le président de la République Emmanuel Macron a qualifié le groupe clermontois d'entreprise modèle pour la France.
Dans la foulée d'une intervention menée, chose rare, en anglais devant près de 70 chefs d'Etat réunis à l'occasion Forum économique mondial de Davos (Suisse), Emmanuel Macron était de passage, jeudi dernier, au centre technologique Michelin de Ladoux, près de Clermont-Ferrand. Une visite à l'issue de laquelle le chef de l'Etat s'est montré particulièrement élogieux au sujet du groupe auvergnat, qualifié "d'entreprise modèle", représentant "économique emblématique" de la France, acteur à la fois "du local et du mondial".
"C'est très important de montrer qu'il n'y a pas de divorce entre les territoires et la stratégie que nous avons dans le monde, qu'on a à accompagner nos entreprises pour qu'elles réussissent évidemment en France, mais aussi à l'international, parce que ça crée des emplois localement, a encore expliqué Emmanuel Macron. On voudrait opposer la France du local et la France du mondial avec des gens heureux chez soi et des gens heureux dans la mondialisation, mais nous sommes tous dans le même monde, on est tous dans le même pays. A la fin, on habite toujours quelque part."
La CGT décline l'invitation
A Ladoux, en compagnie de Jean-Dominique Senard, président du manufacturier clermontois, le président de la République a salué quelque 400 salariés triés sur le volet tandis que trois modèles de pneus lui ont été présentés après qu'il a assisté à des essais de freinage contre l'obsolescence programmée. Cette visite a également permis à Emmanuel Macron d'échanger avec les représentants syndicaux CFE-CGC et CFDT.
Une entrevue qu'a préféré décliner la CGT. Son secrétaire général local, Jean-Michel Gilles, a tenu à justifier cette défection par le fait qu'“il n'y a pas de dialogue social chez Michelin, on ne fait que perdre des emplois. On était 30 000 en 1983 à Clermont et avec le dernier plan (de départs volontaires annoncé en juin dernier, NDLR) on sera moins de 10 000 en 2021".