Goodyear Eagle : 45 ans à toute allure
Depuis 1980, la gamme Eagle de Goodyear incarne l’ADN sportif du manufacturier américain. Née sur les circuits, affinée sur la route, elle équipe aujourd’hui aussi bien les sportives de série que les bolides de compétition. À l’occasion de son 45e anniversaire, retour sur une saga technique et commerciale qui a marqué l’histoire du pneumatique ultrahaute performance.
Le pneu UHP Goodyear Eagle fête ses 45 ans d'existence. ©Clément Marin
Lancée en 1980, la gamme Goodyear Eagle fête cette année son 45e anniversaire. Véritable pilier de l’offre ultrahaute performance du manufacturier américain, elle a su s’imposer à la fois sur circuit et sur route, devenant une référence dans l’univers du pneumatique sportif.
Le nom Eagle, déjà utilisé ponctuellement auparavant, prend une nouvelle dimension au début des années 1980. Goodyear investit alors massivement dans le segment des pneus haute performance, en capitalisant sur son expertise en compétition. La stratégie : transférer les technologies de la piste vers la route, en apposant un nom commun, Eagle, sur les deux gammes.
L’idée est donc de séduire les conducteurs en leur proposant les enveloppes utilisées par des pilotes emblématiques tels qu’Andretti, Senna ou Prost. Une manière efficace de faire le lien entre performance de course et conduite quotidienne.
Des débuts marqués par l’Eagle VR50
Le premier pneumatique de route Eagle voit le jour aux États-Unis en 1981. Suivra rapidement le modèle VR50, développé pour répondre aux exigences de vitesse européennes. Ce dernier, capable de supporter des vitesses jusqu’à 209 km/h, se distingue par sa bande de roulement directionnelle inspirée de la F1. Il sera notamment monté en première monte sur la Corvette et la Pontiac Firebird Trans Am.
Dans les années suivantes, plusieurs variantes sont lancées : Eagle GT, Eagle ST ou encore Eagle NCT. On retrouve même le premier sur la célèbre DeLorean de Retour vers le futur.
En 1992, Goodyear développe un pneumatique spécifique pour la McLaren F1, alors la voiture de série la plus rapide au monde. L’Eagle F1 est conçu comme un élément à part entière de la suspension, selon les propres termes de McLaren.
Le design directionnel du Eagle VR50 influence ensuite les modèles GS-D2 (1994) et GS-D3 (2000), avant l’adoption d’une conception asymétrique avec le lancement de l’Eagle F1 Asymmetric en 2007. Ce changement permet alors de mieux gérer l’augmentation du poids, de la puissance et des dimensions des véhicules modernes, tout en conservant de bonnes performances sur sol mouillé.
Une gamme toujours en évolution
En 2019, Goodyear introduit la gamme Eagle F1 SuperSport, dédiée aux performances extrêmes, avec trois versions adaptées à différents niveaux d’usage sur piste : SuperSport, SuperSport R et SuperSport RS.
Aujourd’hui, la dernière évolution, l’Eagle F1 Asymmetric 6, s’impose comme l’un des modèles les plus populaires en Europe et en Asie, récemment lancé en Amérique. Ce pneu répond aux standards modernes, notamment en matière de bruit, d’émissions et de compatibilité avec les véhicules électriques.
Les pneumatiques Eagle F1 équipent en première monte des modèles tels que la Lotus Emira, la Porsche Macan 4 Electric, la BMW Série 1 ou encore l’Audi S5. La version SuperSport RS a même été développée en partenariat avec Porsche pour les 911 GT2 RS et GT3 RS.
Goodyear perpétue également une relation historique avec Ferrari. Le manufacturier fournit les pneus de la nouvelle 12Cilindri, dans la lignée d’un partenariat débuté dans les années 1980. À l’époque, une publicité affirmait d'ailleurs : "Chaque Ferrari de Formule 1, chaque Ferrari 328 et chaque Ferrari Testarossa qui arrive en Amérique est équipée de Goodyear Eagle. Et uniquement de pneumatiques Goodyear Eagle."
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