Michelin confirme ses objectifs 2021
A l'inverse de Continental qui a été contraint de revoir à la baisse ses projections initiales, Michelin a annoncé maintenir ses prévisions annuelles malgré un troisième trimestre marqué par des problèmes logistiques et la hausse du coût des matières premières. Avec un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros sur la période, les ventes de Bibendum s'établissaient à 17,2 milliards d'euros à fin septembre, soit une hausse de 15,6 % par rapport à l'année 2020 marquée par le Covid-19.
Après les avoir relevés fin juillet, Michelin a maintenu ses objectifs d'un résultat opérationnel supérieur à 2,8 milliards d'euros et de flux financiers libres supérieurs à un milliard d'euros. Le troisième trimestre a été marqué par "la persistance de la crise sanitaire, les chaînes d'approvisionnement toutes fortement désorganisées, l'inflation des matières premières et des coûts logistiques qui s'étend aux coûts de l'énergie, l'aggravation de la pénurie de main-d'œuvre en Amérique du Nord et dans une moindre mesure en Europe", détaille Michelin dans un communiqué.
Un "fort recul" du marché tourisme camionnette en OE
En comparaison avec un troisième trimestre 2020 qui avait marqué une bonne reprise de l'activité, les volumes de pneumatiques vendus ont ainsi augmenté de 1,3 % seulement entre juillet et septembre 2021. Le groupe a notamment enregistré un "fort recul" du marché tourisme camionnette en première monte (-21 %), marqué par la baisse des ventes de véhicules liée à la pénurie de semi-conducteurs. À fin septembre, le marché première monte mondial affichait encore un recul de 17 % par rapport aux neuf premiers mois de 2019, avant la crise sanitaire.
Le marché des pneus de remplacement est resté stable, tandis que le marchés des pneus poids lourd s'est montré dynamique (+7 %), sauf en Chine où la demandé a baissé de 30 %. Sur l'année 2021, "dans un environnement encore très perturbé", Michelin prévoit une hausse de 6 % à 8 % pour les marchés tourisme camionnettes et poids lourds, et une hausse comprise entre 9 % et 11 % pour les activités de spécialités. (avec AFP)