Michelin investit pour réduire sa consommation d'eau
L'écologie est au cœur de toutes les préoccupations depuis quelques années. Ce n'est pas un secret, le réchauffement climatique s'accompagne d'une diminution des ressources en eau. Michelin a décidé d'utiliser son site des Gravanches, près de Clermont-Ferrand (63), pour développer son savoir-faire en matière de nouvelles technologies.
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Mais cette fois-ci, son expertise n'est pas mise au service des pneumatiques mais bien au profit de l'environnement. Et plus précisément de l'économie d'eau pouvant être réalisée durant leur conception.
Depuis une vingtaine d'années, les usines du groupe ont déjà réalisé de belles prouesses. Elles ont notamment diminué leurs prélèvements d'eau dans la nature de 43 % entre 2005 et 2019. L'équivalent de la consommation annuelle de 3,3 millions de Français, soit 178 millions de m3 d'eau.
Le site le plus vertueux du groupe
Michelin ne s'est cependant pas arrêté en si bonne voie. Le manufacturier a mobilisé toute sa R&D et des spécialistes de l'environnement au profit d'un système ambitieux pour son usine des Gravanches. La tour adiabatique, également appelée tour aéroréfrigérante, permet de refroidir l'eau au contact de l'air ambiant, sans pour autant qu'elle ne s'évapore.
Celle-ci s'inscrit dans un cycle fermé jusqu'à ce qu'elle soit réutilisée dans la fabrication du pneumatique. Avec cette innovation, Michelin espère économiser deux tiers d'eau en plus, soit l'équivalent de quatre piscines olympiques (10 000 m3) par an. Ce projet va coûter 3 millions d'euros, et fait des Gravanches le site le plus vertueux du groupe.
A l'horizon 2030, le Clermontois compte avoir réduit ses prélèvements d'eau sur tous ses sites industriels d'un tiers a minima, comparé à 2019. Un objectif que son usine auvergnate atteindra dès 2024.