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Manufacturiers

Michelin reste confiant malgré un T1 négatif

Publié le 2 mai 2018

Par Romain Baly
2 min de lecture
Pénalisé par des taux de change défavorables et des ventes en léger déclin, Michelin a vu son chiffre d'affaires diminuer de 6,3 % au cours du premier trimestre. Pas de quoi affoler le groupe tricolore qui table sur des prochains mois plus dynamiques.   Début d'année difficile pour Michelin. Après avoir enregistré de solides résultats […]
Michelin note qu'à parités constantes son CA aurait progressé de 1,3 %.

Pénalisé par des taux de change défavorables et des ventes en léger déclin, Michelin a vu son chiffre d'affaires diminuer de 6,3 % au cours du premier trimestre. Pas de quoi affoler le groupe tricolore qui table sur des prochains mois plus dynamiques.

 

Début d'année difficile pour Michelin. Après avoir enregistré de solides résultats en 2017, avec notamment un bénéfice net de 1,7 milliard d'euros qualifié d'historique et des ventes en hausse de 5 %, le manufacturier clermontois a vu son CA reculer de 6,3 %, à 5,22 milliards, lors du premier trimestre. Un chiffre que Michelin tempère en rappelant qu'à parités constantes son revenu aurait progressé de 1,3 %.

Le groupe a également confirmé "ses objectifs 2018 de croissance des volumes en ligne avec l'évolution mondiale des marchés". Il a aussi confirmé ses objectifs "de résultat opérationnel sur activités courantes supérieur à celui de 2017, hors effet de change", ainsi qu'en matière de trésorerie. "Les effets de change restent fortement défavorables sur l'année, estimés à ce jour à -350 millions d'euros sur le résultat opérationnel" courant, a souligné Michelin dans son communiqué. Cet impact négatif, légèrement supérieur à ce qui avait été prévu en février, est lié au renforcement de l'euro, essentiellement par rapport au dollar américain, a-t-il précisé.

Des volumes en baisse de 2,3 %

Au premier trimestre, le marché mondial des pneumatiques "Tourisme et camionnette", qui représente plus de la moitié des ventes, est "en léger retrait", comme celui des poids lourds. Le marché des pneus de spécialité (génie civil, activités agricoles, deux-roues, avion) bénéficie d'une "demande toujours dynamique". Au total, le manufacturier fait part d'un recul des volumes vendus de 2,3 % au premier trimestre, "principalement lié à un effet de base défavorable avec le premier trimestre 2017 marqué par le stockage massif de la distribution en anticipation des hausses de prix annoncées".

Mais Michelin se félicite d'avoir pu augmenter ses prix, notamment pour répercuter les hausses de coûts des matières premières, pour un effet positif sur le chiffre d'affaires de 3,4 %, qui fait plus que compenser la baisse des volumes. Ces hausses n'ont pu compenser l'impact fortement défavorable des effets de changes (-7,7 %). Michelin a affirmé qu'il allait "poursuivre le pilotage agile de ses prix avec pour objectif de protéger ses marges unitaires dans des marchés toujours plus concurrentiels".

Rebond attendu dès le T2 2018

"Notre croissance et mix-prix au premier trimestre ont été solides, en ligne avec nos prévisions 2018, ce qui permettra un rebond" des ventes à partir du deuxième trimestre en lien avec celle du marché, a déclaré le directeur financier, Marc Henry, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. Le groupe prévoit en effet une reprise des marchés "tourisme camionnette" et "poids lourd" sur les trois derniers trimestres de l'année, aidée par des "bases de comparaison plus favorables". Les ventes de pneus de spécialité resteront "en forte croissance".

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