Michelin veut se renforcer en Asie
Contrairement à Pirelli, qui s'est montré il y a quelques jours étonnamment optimiste en tablant sur un net rebond de son activité dès 2021, Michelin se veut beaucoup plus prudent alors que son exercice 2020 s'est soldé par un recul de 15 %. Une fois que la crise liée au Covid-19 sera passée, le manufacturier tricolore prévoit de réaliser, à compter de 2023, des ventes autour de 24,5 milliards d'euros, soit 0,4 milliard de plus qu'en 2019, puis d'enchainer sur une croissance annuel d'environ 5 % jusqu'au terme de son plan stratégique en 2030.
D'autres segments porteurs
Le groupe, qui mène un plan de suppression de 2 300 postes en France, a présenté d'autres leviers pour réaliser 80 millions d'euros d'économies par an dans les trois prochaines années en améliorant sa compétitivité.
D'ici 2030, Michelin prévoit surtout d'investir en Asie, notamment dans le développement d'usines géantes et dans la fabrication des pneus de 19 pouces et plus, pour lesquels la demande explose. Le groupe compte également sur une croissance solide des pneus pour l'exploitation minière, l'agriculture et les deux-roues.
20 % à 30 % des ventes en dehors du pneu d'ici 2030
Michelin prévoit par ailleurs de réaliser entre 20 % et 30 % de ses ventes en 2030 dans des activités autres que le pneumatique, comme les objets connectés, les composites comme les convoyeurs ou les joints, le médical, l'impression 3D métal, et l'hydrogène.
Globalement, le groupe compte réduire de 50 % par rapport à 2010 ses émissions de CO2 liées à la fabrication et au transport de ses produits. Ils devront compter 40 % de matériaux renouvelables en 2030, alors que 72 % de ses matériaux sont encore issus du pétrole. (Avec AFP)