Symbio va supprimer deux tiers de ses effectifs

Annoncée le 16 juillet 2025, la fin des investissements du groupe Stellantis dans l'hydrogène ne sera pas sans conséquence. Alors que le constructeur franco-italo-américain a justifié sa décision par l’absence de perspectives de croissance à moyen terme dans cette filière, cet arrêt plonge Symbio dans la tourmente.
La production par le constructeur automobile d'une nouvelle gamme d'utilitaires à hydrogène, qui devait débuter cet été à Hordain (nord de la France) et Gliwice (Pologne), ayant été annulée, Symbio a vu le carnet de commande de ses piles à combustible fondre comme neige au soleil alors même que Stellantis représentait jusqu'alors 80 % de son activité.
La société lyonnaise, pourtant codétenue par Michelin, Forvia et Stellantis, est ainsi contrainte de se redimensionner et engage une restructuration majeure. La décision du groupe dirigé par Antonio Filosa va provoquer de la casse sociale dans ses rangs puisque seulement 175 emplois seront maintenus chez Symbio sur un peu plus de 500 postes.
Une feuille de route redéfinie
"La poursuite de nos activités passe par une transformation profonde et difficile. Je tiens à saluer l’engagement sans faille de toutes nos équipes qui ont accompagné l’aventure Symbio depuis son lancement. Je veillerai personnellement à ce que le processus de transition et l’accompagnement humain qui en découle soient exemplaires" déclare dans un communiqué de presse Jean-Baptiste Lucas, PDG de la société.
Dans le cadre des négociations menées depuis l'été entre les trois coactionnaires, la feuille de route de l'équipementier a été redéfinie. Dans sa communication, Symbio évoque la volonté d'atteindre la solidité financière, de renforcer sa compétitivité, de sécuriser son plan produit avec notamment une nouvelle pile 75 kW dédiée aux autobus, autocars, et usages stationnaires, et enfin de poursuivre ses efforts en R&D.
"Notre volonté est de permettre à Symbio de devenir un acteur incontournable de la technologie hydrogène-électrique pour construire en France l’avenir d’une filière hydrogène européenne souveraine" conclut le dirigeant.
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