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Marché

Etude Vroomly : le cri d’alarme des ateliers

Publié le 15 décembre 2020

Par Elodie Fereyre
2 min de lecture
34 % des garages sondés annoncent qu’ils risquent la fermeture dans les six mois. Tel est l'inquiétant constat de l’étude réalisée par Vroomly auprès de ses réparateurs partenaires. Une situation qui cache de nombreuses disparités.
Un tiers des garages envisage de fermer d'ici 6 mois.

Le deuxième confinement semble être un véritable coup dur porté à la profession, à en croire les résultats de l’étude mené par le comparateur de garages. Suite à un séminaire organisé pour accompagner ses 2 900 garages partenaires, Vroomly a lancé une enquête auprès d’eux et recueilli 300 réponses.

Côté résultats, la baisse d’activité est estimée à 25 % en moyenne, avec toutefois de véritables disparités selon les situations. "Les ateliers ont été touchés très différemment avec environ 20 % qui ont connu une baisse modérée et 30 % qui accusent une perte de 50 % de CA", commente Benoît Yèche, directeur marketing de Vroomly. De son côté, la plateforme indique que le nombre de rendez-vous à chuté de 25 % entre octobre et novembre. Alors que seuls 25 % se disent confiants en l’avenir, 34 % affirment risquer la fermeture dans les six prochains mois. "La crainte d’une troisième vague subsiste et cela va de pair avec l’impact du deuxième confinement. Le premier confinement avait creusé dans la trésorerie, la reprise a permis d’en combler une partie mais ce nouveau confinement fragilise les entreprises", souligne Benoît Yèche.

Les aides laissées de côté

Malgré le contexte incertain, peu de garages ont fait appel aux aides mises à leur disposition par l’Etat : 17 % d’entre eux seulement indiquent avoir fait appel à l’activité partielle, au fonds de solidarité ou encore au report de charges et d’impôts. "D’après les témoignages recueillis, les raisons sont diverses : durcissement des conditions, démarches compliquées ou encore désir d’indépendance financière", analyse le directeur marketing.

A noter qu’un quart des sondés annonce avoir eu des difficultés à se renseigner sur ces aides et un tiers a essuyé un refus (53 % de refus de la banque pour un PGE). "Il ressort également de cette enquête une diversité des témoignages d’une aide à l’autre mais aussi un sentiment de double peine, avec des aides accordées seulement pour une forte baisse de CA ou pour les entreprises fermées administrativement", complète-t-il.

Pour Elodie Etchart, à la tête de son affaire basée à Etoges (51) avec son conjoint Mickaël, c’est avant tout le flou qui règne : "On se bat avec l’administration pour savoir si on a le droit à des aides ou non. Notre trésorerie est au plus mal. Les clients se font rares. On remplit beaucoup de papiers, on attend longtemps et on reçoit toujours la même réponse : non. Car on fait partie de ces garages un peu à part qui ne remplissent pas toutes les cases. Beaucoup d’entre nous abandonnent les démarches".

L’espoir est de mise

Pour autant, les acteurs s’accordent à dire que la reprise est au rendez-vous. Pour Xavier Pacilly du Gipa, les MRA devraient même atteindre des niveaux d’activité équivalents à 2019 d’ici à la fin 2021. Même son de cloche pour Alexis Frèrejean, le CEO de Vroomly qui conclut : "La reprise sera plus longue que lors du premier déconfinement, mais elle est bien là. Nous l’observons sur Vroomly avec une hausse des RDV pris à l’approche de Noël. La situation est très difficile, mais les garages se sont montrés résilients en 2020 et il faut tenir bon".

 

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