Les ventes de pneus chutent au premier semestre 2019
Mauvaise passe pour le pneumatique tricolore. Selon le dernier relevé semestriel GFK/SPP, les volumes d'enveloppes TC4 (tourisme, camionnette, 4×4/SUV) ont baissé de 3,6 % entre le 1er janvier et le 30 juin 2019. Le marché français enregistre ainsi son pire bilan semestriel depuis sept ans. Dans le détail, on note que si le segment 4×4/SUV s'est maintenu à un bon niveau (+2,2 %), celui des camionnettes a dégringolé avec une baisse de 6,2 %.
Comme le note le Syndicat des professionnels du pneu, cette mauvaise performance s'inscrit "dans la continuité de celles subies sur novembre et décembre 2018. Après un très bon mois de janvier (+17,3 %), les ventes ont de nouveau plongé à partir de février". Au niveau de la répartition des ventes, les marques de distributeurs ont particulièrement souffert, accusant un recul de 23,7 % de leurs volumes et une perte de 2,7 points de part de marché. A l'inverse, les marques Budget enregistrent un gain de 10,7 % pour une PDM de 13,5 points (+1,7 %).
Le marché PL souffre aussi
Sur le plan des saisons, à présent, les pneus toutes saisons continuent leur progression en dépit de ce contexte avec une croissance de 40,5 % et une part de marché qui dépasse dorénavant celle des pneus hiver (8,9 % contre 7,9 %). Ce segment confirme malgré tout son dynamisme avec des volumes en hausse de 11,7 % au premier semestre. Au final, les pneus été s'avèrent être les grands perdants du moment avec des ventes en baisse de 7,9 % et une PDM en recul de 3,9 points.
Bien que son recul ait ralenti lors du deuxième trimestre, le marché du pneu poids lourds termine lui aussi le semestre dans le rouge. Après trois premiers mois 2019 négatifs (-3 %), les trois suivants n'ont pas permis au marché de retrouver l'équilibre avec une baisse de 1,3 %. "Les impacts du contexte social tendu de la fin d’année 2018 ne se sont révélés qu’en début d’année 2019 dans les facturations des centres", étaye le SPP. Dans ce contexte, les ventes pneus de rechapés ont davantage souffert que celles de pneus neufs (-9,6 % contre +2 %).