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Nominations

Florent Menegaux prend officiellement la tête de Michelin

Publié le 17 mai 2019

Par Romain Baly
2 min de lecture
Ce vendredi 17 mai 2019, l'assemblée générale du groupe a entériné le remplacement de Jean-Dominique Sénard par son ex-bras droit, Florent Menegaux, jusqu'ici directeur général exécutif.
Le nouveau président évolue depuis 22 ans chez Michelin.

Réunis en assemblée générale à Clermont-Ferrand ce vendredi 17 mai 2019, les actionnaires de Michelin ont définitivement acté la promotion de Florent Menegaux à la présidence du groupe en remplacement de Jean-Dominique Sénard. Ce dernier, en poste depuis six ans, avait fait part dès l'an dernier de son souhait de ne pas être prolongé dans ses responsabilités. Il a été nommé en mars 2019 à la tête de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi suite à l'affaire Carlos Ghosn et a ainsi fait ses adieux aux membres d'un groupe dans lequel il évoluait depuis 2005.

Son bilan à la tête de Michelin est "bon", estime Gaëtan Toulemonde, analyste automobile pour Deutsche Bank. Il laisse "un groupe très solide, qui génère beaucoup de trésorerie et surtout il a maintenu sa capacité à vendre des produits à des prix "premium" ce qui n'était pas gagné". Maintenant "il y a un nouveau patron. Il va falloir qu'il imprime son style. Mais il n'y a pas de problème de transition, cela fait deux ans qu'ils travaillent ensemble", explique l'analyste.

"Quelqu'un de très visionnaire"

"Jean-Dominique Senard est quelqu'un de ferme mais qui s'exprime toujours avec beaucoup de diplomatie et de rondeur. Florent Menegaux est sans doute plus direct", confie pour sa part à l'AFP Yves Chapot, membre du comité exécutif du deuxième fabricant mondial de pneus. Il voit en Florent Menegaux "quelqu'un de très visionnaire qui a une grande capacité à anticiper les tendances et qui a eu une grande influence tant sur la stratégie digitale du groupe que sur la création de nouvelles activités dans les services". Le rachat de Masternaut, après ceux de Sascar en Amérique du Sud et NexTraq aux Etats-Unis, en est une nouvelle illustration.

Diplômé en finance, gestion et sciences économiques, le nouvel homme fort du manufacturier a débuté sa carrière en 1986 chez Price Waterhouse. Cinq ans plus tard, il devient directeur des services financiers, puis directeur général d'Exel Logistics France, une entreprise spécialisée dans la logistique et le transport. Après une courte expérience chez Norbert Dentressangle, il entre chez Michelin en 1997.

Une carrière riche et variée

Directeur commercial des pneus poids lourd au Royaume-Uni et en Irlande à son arrivée, il devient ensuite directeur des ventes première monte et remplacement pneus poids lourd en Amérique du Nord (2000), puis directeur des pneus PL en Amérique du Sud (2003). Suivront la direction de la région Afrique-Moyen-Orient (2005), celle de la division tourisme camionnette en Europe (2006) ou encore de la ligne de produit tourisme camionnette (2008). Depuis 2014, il s'était peu à peu rapproché des hautes sphères exécutives de son groupe en étant nommé directeur des opérations puis, en 2017, directeur général exécutif.

Michelin a publié en février un bénéfice net de 1,7 milliard d'euros, seulement en très léger recul par rapport au plus haut historique atteint en 2017, malgré la baisse du marché automobile chinois qui a pénalisé le secteur. Le groupe, qui emploie plus de 100 000 personnes dans le monde, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 22 milliards d'euros.

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