S'abonner
Services

Changement de pneus : le parallélisme est-il une étape incontournable ?

Publié le 16 juin 2025

Par Tristan Baez
2 min de lecture
À chaque remplacement de pneumatiques, une même interrogation revient : faut-il systématiquement procéder à un réglage du parallélisme ? Si la réponse n’est pas tranchée, elle mérite qu’on s’y attarde, car elle touche à la fois à la sécurité, à la longévité des pneus et au confort de conduite.
Le réglage du parallélisme permet entre autre de garder une bonne tenue de route et que les pneus s'usent de manière régulière. ©Norauto

Le remplacement des pneus ne se limite pas à une simple opération de montage-démontage. Derrière ce geste technique se cache une mécanique plus fine, celle de la géométrie du train roulant. Et en première ligne : le parallélisme. Sur cette opération souvent suggérée, mais rarement expliquée, les idées reçues sont nombreuses.

Le parallélisme, ou plus précisément, le réglage de l’angle des roues par rapport à l’axe de déplacement du véhicule, n’a rien d’un caprice technique. Il garantit que les roues restent parallèles entre elles pour éviter les déviations, les vibrations ou encore l’usure prématurée des pneus.

Or, ce réglage n’est pas automatiquement affecté par le remplacement des pneumatiques. En théorie, changer un pneu ne modifie pas la géométrie du véhicule. Mais en pratique, c’est souvent une autre histoire. Car une mauvaise usure des gommes peut trahir un défaut de parallélisme… préexistant.

Symptômes visibles et causes invisibles

Certains signes doivent alerter : une direction qui tire à gauche ou à droite, un volant qui n’est plus parfaitement centré ou des pneus usés de manière irrégulière, notamment sur les bords intérieurs ou extérieurs. Ces indices laissent supposer une géométrie déréglée. Dès lors, vérifier ou corriger le parallélisme devient essentiel.

Autre point d’attention : les petits chocs répétés contre un trottoir ou les nids-de-poule. Ces incidents, apparemment bénins, suffisent à perturber l’alignement des roues. Dans ce contexte, le changement de pneus est souvent l’occasion idéale pour effectuer un contrôle, voire un réglage, de la géométrie.

Un contrôle préventif plus qu’un réflexe automatique

Faut-il faire un parallélisme à chaque changement de pneus ? Non, pas systématiquement. Mais l’opération est conseillée dès que des signes d’usure anormale sont détectés, ou si des éléments de la suspension ou de la direction ont été remplacés.

Pour les professionnels, la recommandation est simple : proposer un contrôle de géométrie lors du montage de nouveaux pneus. À charge ensuite pour le client de décider. Le coût d’un contrôle reste modeste comparé aux conséquences d’un parallélisme négligé : usure prématurée, surconsommation de carburant, voire perte de tenue de route.

Changer ses pneus sans jeter un œil à la géométrie revient à refermer une plaie sans désinfecter. Le parallélisme n’est pas une obligation à chaque remplacement, mais un réflexe de bon sens.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager : 

Sur le même sujet

cross-circle