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Gros plan sur la maintenance des équipements de garage

Publié le 15 janvier 2016

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture

Le Syndicat de la Maintenance et du Contrôle des Equipements d'Ateliers Automobiles vient de signer une convention de rapprochement avec le CNPA, pour tenter de défendre les intérêts des sociétés de maintenance des équipements, face aux fabricants des matériels.

Le SMCEAA a été créé suite à la mise en place de l'instruction technique SRV 39, elle-même datant de 2010. Liée au contrôle technique, elle imposait alors aux fabricants d'équipements d'atelier d'assurer la maintenance de leurs matériels. Ces derniers se sont donc rapprochés de sociétés spécialisées en France, pour assurer cette prestation. Et les ont habilitées pour intervenir sur ces matériels, après des formations en interne.

Et c'est justement sur cette habilitation que le bât blesse. En effet, certains fabricants d'équipements conditionnent désormais implicitement les habilitations des mainteneurs à des objectifs commerciaux de vente d'équipements. C'est la raison pour laquelle le syndicat a été créé, dès 2012. Selon Didier Bourgeteau, président du SMCEAA et Directeur technique de BTV Services, société de maintenance d'équipements d'ateliers et de contrôle technique: "nous ne voulons pas être juge et partie. On ne peut pas faire du contrôle d'équipements d'ateliers et, en même temps, faire de la vente de matériel !"

Le SMCEAA a donc récemment rejoint le CNPA via une convention de rapprochement, pour bénéficier de sa structure plus lourde, et de sa représentativité auprès des professionnels et des administrations, pour défendre ses intérêts. Sans compter que le CNPA dispose d'une branche contrôle technique, et d'une branche réparateurs. D'où l'intérêt de partager autour de problématiques communes. "Notre volonté est de voir la SRV 39 modifiée, afin que ce ne soient plus les équipementiers qui nous habilitent, mais un organisme indépendant. Il pourrait s'agir d'un agrément préfectoral ou d'un agrément donné par un organisme type Cofrac ou LNE. L'idéal serait d'ailleurs le LNE, car la majorité des sociétés de maintenance sont déjà, pour la plupart, habilitées auprès de cet organisme, pour intervenir sur les analyseurs de gaz et les opacimètres, soumis à réglementation métrologique", estime Didier Bourgeteau. Ce qui  permettrait de s'affranchir de toute notion commerciale dans les relations équipementiers/sociétés de maintenance.

Pour mémoire, rappelons que le SMCEAA regroupe à ce jour une trentaine de sociétés de maintenance sur les quarante environ que compte le territoire. 

 

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