Reifen Müller soulage ses opérateurs grâce à des exosquelettes

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent l'une des premières causes de déficiences physiques à long terme. Un constat bien répandu dans l'univers du pneumatique. Parce que bon nombre de ses métiers nécessitent de soulever des charges lourdes et de les manipuler dans des positions inconfortables, ce secteur s'avère particulièrement touché par ce type de problème.

Et si de nombreuses entreprises déploient de plus en plus d'initiatives, d'une part pour sensibiliser les équipes sur ces risques et d'autre part pour y faire face, l'obstacle du produit manipulé, le pneu en l'occurrence, et de ses contraintes demeurent. Conscient de tout cela, le groupe Reifen Müller s'est rapproché il y a deux ans de la société German Bionic. Spécialisée dans la conception d'exosquelettes robotiques, celle-ci collabore avec le distributeur allemand depuis avril 2022.

Un outil désormais essentiel

Une phase de tests menée conjointement dans la succursale de Berlin-Spandau a permis d'offrir plusieurs enseignements. En aidant l'opérateur à soulever les enveloppes et en le soutenant dans ses opérations d'équilibrage et de montage, l'équipement de German Bionic a permis de compenser l'équivalent d'une charge totale de 92,7 tonnes. Par ailleurs, 9 700 levages ont été pris en charge et 212 800 pas ont été réalisés.

Des résultats jugés tout à fait pertinents. Assez pour que la direction de Reifen Müller décide de généraliser le déploiement de ce type d'équipements dans l'ensemble de son réseau riche d'une cinquantaine de garages. Pour la filiale d'Hankook, les atouts des exosquelettes semblent indéniables. Alors qu'un opérateur peut porter des pneus pesant jusqu'à 35 kg, "l'exosquelette est devenu pour nous un outil essentiel", explique David Wilcke, chef technicien auto et mandataire chez Reifen Müller.

Moins de douleurs et de fatigue

Sentiment partagé par Wolfgang Dünkel, mécanicien auto dans les rangs du distributeur, qui explique qu’il avait mal au dos le soir avant de porter l’exosquelette. "Travailler avec un exo, ça fait une sacrée différence. Maintenant, je peux soulever et empiler les pneus facilement, même montés. L'expérience montre qu'on rentre chez soi bien moins fatigué le soir après une journée de travail, et surtout sans avoir mal au dos", appuie encore David Wilcke.

Cette approche novatrice de la part de Reifen Müller est aussi soutenue par les efforts constants de German Bionic pour perfectionner ses produits. Depuis cet été, la société a mis au point une nouvelle génération du logiciel qui accompagne ses exosquelettes. Avec des gains substantiels à la clé : jusqu'à 20 % de la compensation de charge en plus lors d’opérations de levage délicates, une marche active améliorée, une assistance et des transitions entre les différents modes plus fluides.