Continental annonce la fermeture de cinq usines en Allemagne
Engagé dans un vaste plan d'économies et confronté à la baisse du marché automobile mondial, Continental va fermer cinq sites de production situés en Allemagne. Ces derniers appartiennent à l'entité ContiTech, spécialisée dans les pièces en caoutchouc.
Le groupe Continental va fermer cinq sites de production en Allemagne selon un calendrier qui n'a pas encore été précisé. ©Continental
Près d'un an après avoir présenté un vaste plan d'économies qui conduira à la suppression de 7 150 emplois (soit 3 % de ses effectifs), Continental a annoncé la fermeture de cinq usines en Allemagne. Ces annonces répondent à "la baisse brutale et soutenue de la demande", explique le groupe dans un communiqué. Le calendrier de ces fermetures n'a pas été annoncé. Ce choix menace directement 580 salariés employés sur ces chaînes de production.
Les équipementiers sont affectés depuis des mois par la chute des commandes de la part des constructeurs automobiles européens, eux-mêmes confrontés à la baisse de la demande mondiale de véhicules, à la flambée des prix de l'énergie et à la concurrence chinoise grimpante.
De nombreux autres groupes touchés
Les sites concernés appartiennent à ContiTech, l'une des trois divisions du groupe spécialisée dans les pièces de rechange en caoutchouc (suspensions, joints, durites, courroies…). Le groupe veut lui appliquer une cure d'amaigrissement et cherche à en revendre une partie. Continental prévoit également de délocaliser une partie de la production de ContiTech du siège de Hanovre en République tchèque.
Continental avait annoncé début décembre sa scission en deux parties afin de rendre autonome sa branche "Automotive", la moins rentable, dont le portefeuille s'étend des freins aux capteurs, écrans et systèmes d'assistance embarquée. Le groupe souhaite désormais se concentrer sur ses activités plus performantes : les pneus et les solutions industrielles.
Le marché automobile de la première économie européenne traverse une période de turbulences sans précédent. D'autres fabricants allemands de pièces automobiles ont annoncé des suppressions d'emplois ces derniers mois, comme le leader mondial Bosch, Schaeffler ou ZF. Cette crise touche aussi la France avec des plans sociaux chez Michelin ou Walor. Le constructeur automobile Volkswagen, leader européen, a annoncé fin décembre la suppression de 35 000 emplois et l'arrêt de la production dans deux usines. (Avec AFP)
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