Michelin tient le cap grâce à la hausse des prix
Après un exercice 2022 positif, Michelin a entamé 2023 sur les mêmes bases. Au premier trimestre, le groupe tricolore a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 7,4 %, à hauteur de 6,96 milliards d'euros. La hausse des prix de vente a plus que compensé la baisse des volumes vendus, a-t-il déclaré. Durant cette période, les volumes ont en effet reculé de 6,6 %. Un quart de cette baisse a été provoquée par l'arrêt des ventes en Russie.
Un meilleur mix produit
Dans le même temps, ce recul a été compensé par des augmentations des prix de vente "afin de couvrir les facteurs d'inflation", ainsi que par une progression du "mix produit" (montée en gamme) avec davantage de pneus larges, indique le manufacturier. Les ventes ont, en outre, été particulièrement dynamiques dans les secteurs à forte valeur et le secteur minier. Michelin indique également avoir bénéficié de l'appréciation du dollar par rapport à l'euro.
"Le groupe poursuit sa stratégie de privilégier l'approche valeur en ciblant les segments les plus rémunérateurs", a souligné la direction. Par segment, les ventes de pneus pour voitures ont augmenté de 6,2 % sur le trimestre. Celles pour les poids lourds et celles pour le marché des spécialités (engins divers, motos, avions...) ont cru de respectivement 1,3 % et 16,4 %.
Le groupe confirme ses objectifs
Plus généralement, le marché mondial des pneumatiques tourisme et camionnettes a baissé de 3 % en unités sur le premier trimestre 2023. Il a été tiré vers le bas par des déstockages sur le marché du remplacement. Celui des poids lourds recule de 2 %, hors Chine, où la hausse est de 7% mais Michelin y est peu présent.
Sur l'ensemble de l'année, la direction confirme son objectif de résultat opérationnel des secteurs (son indicateur de prédilection, qui mesure la performance des secteurs opérationnels du groupe) supérieur à 3,2 milliards d'euros à taux de change constants, contre 3,4 milliards en 2022. Elle prévoit également des flux de trésorerie libre avant acquisitions supérieurs à 1,6 milliard d'euros. (avec AFP)