91 % des Français favorables à la loi Montagne

Comme c'est le cas chaque année depuis 2021, le 1er novembre marque le retour de la loi Montagne en France. Une mesure qui, jusqu'au 31 mars, règlemente la circulation sur une partie du territoire. Les automobilistes évoluant dans certaines communes des 34 départements concernés, répartis dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura et le Massif central, ont pour obligation d'être équipés de pneus hiver ou toutes saisons, ou de disposer dans leur coffre d'un dispositif amovible telles que des chaînes ou des chaussettes à neige.
Loi Montagne : quelles obligations pour les automobilistes ?
Cinq ans après son introduction, cette mesure ne s'accompagne encore aujourd'hui d'aucune sanction. En dépit de cette obligation, les contrevenants ne risquent toujours rien puisque le décret d'application portant sur une amende de 135 euros n'a, à ce jour, toujours pas été publié. Depuis 2021, les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête de l’État ont ainsi successivement retardé cette publication, préférant miser sur la pédagogie plutôt que sur la répression.
Seulement 8 % de réfractaires
Un "mauvais signal" pour Dominique Stempfel, président du Syndicat du Pneu. "Certains automobilistes continuent de circuler en hiver avec des équipements inadaptés, mettant en danger leur propre sécurité, celle des autres usagers et risquant de perturber la circulation. Bien s’équiper en hiver, c’est avant tout adopter un comportement responsable et citoyen."
Mais au-delà de ce bémol, le fait est que la loi Montagne s'avère désormais largement acceptée par les Français. Selon la dernière étude réalisée par le Gipa pour le compte du Syndicat du Pneu auprès de 2 500 automobilistes tricolores, 91 % d'entre eux se disent favorable à cette mesure, dont 41 % la jugent être une très bonne initiative. En outre, le taux de réfractaires a chuté de 19 % en 2019 à 8 % en 2025. Enfin, les 18-24 ans s'avèrent être les plus enthousiastes (53 %), alors que les plus de 65 ans font preuve d'un peu plus de réserve (39 %).
La connaissance de la loi demeure imparfaite
Si l'acceptation ne fait plus guère de débat, la connaissance de la loi Montagne demeure plus imparfaite. Moins d'une personne sur deux interrogée par le Gipa (42 %) connait les zones définies par les préfets, alors que 38 % du panel pensent à tort que la mesure ne concerne que les départements de haute montagne, et 20 % croient qu’elle s’applique sur tout le territoire. La période d'application est enfin plutôt bien identifiée, 58 % des sondés maitrisant le fait qu'elle s'étend de novembre à mars.
"Les résultats 2025 confirment une nette adhésion : la loi Montagne est désormais bien connue et comprise par la majorité des automobilistes. Par ailleurs, le taux d’équipement progresse régulièrement" souligne le président de l'organisation professionnelle. Ainsi, plus de la moitié des automobilistes ont déjà changé (34 %) ou envisagent de changer (18 %) de type de pneus lors du prochain achat. Dans leur esprit, la sécurité demeure la principale motivation (69 %), loin devant la crainte de la sanction (15 %).
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