S'abonner
Marché

Le marché européen a souffert au troisième trimestre 2022

Publié le 25 octobre 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
Entre début juillet et fin septembre, les ventes de pneumatiques de remplacement ont reculé en Europe, quel que soit le segment. En TC4, une chute de 9 % a été observée et le bilan annuel de ce marché s'avère désormais tout juste positif.
Tous les segments ont perdu du terrain au troisième trimestre 2022. ©AdobeStock

Au cœur de toutes les perturbations, l'industrie européenne du pneumatique montre ses premiers signes de faiblesse. Après avoir bien résisté au deuxième, les ventes ont lourdement chuté au troisième trimestre 2022. Entre difficultés d'approvisionnement en matières premières et en énergie, forte inflation de leurs coûts et soucis persistants sur le plan logistique et RH, aucun segment du remplacement n'a échappé à la morosité, à en croire l'ETRMA.

Entre début juillet et fin septembre, les volumes d'enveloppes TC4 de remplacement ont fondu de 9 %, à hauteur de 58,029 millions d'unités. Les pneus été ont décroché de 19 % sur cette période, tandis que ceux hiver et toutes saisons ont limité la casse avec respectivement 7 et 5 points de perdu. Après neuf mois, ce segment pointe toujours dans le vert, mais de justesse (+1 %) alors que les pneus toutes saisons confirment leur bonne santé (+14 %).

Pas de quoi être optimiste

Le segment PL-bus surfe quant à lui sur la même tendance avec une perte de 9 % sur trois mois et un total de 3,255 millions de pneus, mais un bilan annuel positif, à hauteur de 4 % et 10,485 millions d'unités écoulées. Les ventes de pneus agricoles demeurent à l'inverse très largement déficitaires. La chute de 29 % observée au troisième trimestre plonge le segment à -19 % après neuf mois. Enfin, les pneus moto accuse un repli trimestriel de 6 % mais une hausse de 2 % sur l'année.

Relevant toutes les problématiques du moment et une augmentation massive des coûts en matières premières et en énergie de l'ordre de 60 %, comparé à 2019, Fazilet Cinaralp, secrétaire générale de l'ETRMA, confirme "un ralentissement de la demande". Et de prévenir : "Si la tendance inflationniste et les tensions persistent, on peut craindre une fin d'année 2022 et année 2023 très difficiles".

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager : 

Sur le même sujet

cross-circle