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Marché

Le marché français du pneu TC4 a reculé de 41 % en mars 2020 !

Publié le 23 avril 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Sous l'effet de la crise sanitaire et du confinement, les ventes de pneumatiques ont lourdement chuté en mars dans l'Hexagone. Le SPP évalue à 70 millions d'euros le manque à gagner pour les canaux des pneumaticiens, centres autos et réparateurs rapides.
Le SPP estime à 150 millions la perte pour le mois d'avril.

A l'instar du bilan européen de l'ETRMA, celui du Syndicat des professionnels du pneu confirme l'impact très prononcé de la pandémie de coronavirus sur l'industrie française du pneumatique. Selon le SPP, les ventes se sont littéralement effondrées en mars 2020. Le segment du tourisme est le plus impacté avec des volumes en chute de 41,3 % sur le mois.

Un résultat quasiment équivalent à celui du segment 4x4/SUV (-41,2 %) alors que celui des camionnettes fait légèrement mieux (-35,2 %), quelque peu aidé par les interventions sur les véhicules de livraisons ou d'urgence. Les ventes de pneus PL ont quant à elles diminué de 32,5 %.

"La perte de chiffre d’affaires se révèle abyssale"

Une baisse d'activité que le SPP réussit à évaluer et, là-encore, la tendance laisse songeur pour l'avenir de la profession. "La perte de chiffre d’affaires se révèle abyssale, explique Michel Vilatte, président du syndicat. Sur le seul mois de mars, 45,9 M€ ont ainsi été perdus sur les ventes de pneumatiques auxquels il faut rajouter le chiffre d’affaires provenant des pièces détachées complémentaires et des prestations annexes (montage, démontage, entretien, réparations, etc.)".

Sur le panel GfK/SPP, qui prend en compte les canaux des pneumaticiens, des centres autos et des réparateurs rapides (soit 55 % des volumes commercialisés dans l'Hexagone), la perte dépasse ainsi pour le seul mois de mars les 70 millions d'euros.

-19,4 % sur l'ensemble du trimestre

Et pour avril, le ralentissement économique et les reports d'interventions liés à de probables soucis de trésorerie risquent de peser encore davantage sur le secteur. Le SPP estime ainsi à 150 millions d'euros le manque à gagner pour ses représentants sur le mois en cours.

L'impact de la crise sanitaire est d'autant plus difficile à encaisser qu'il intervient après un exercice 2019 négatif et deux premiers mois 2020 eux-aussi en baisse, de respectivement 15 % en janvier et 3,5 % en février. Sur l'ensemble du premier trimestre, le marché TC4 voit ses volumes fondre de 19,4 %.

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