Toutes saisons : pour la première fois moins chers que les pneus été

Le marché tricolore du pneumatique a vécu un premier trimestre 2025 morose. À cette occasion, les ventes d'enveloppes TC4 (tourisme, 4x4/SUV, camionnette) ont reculé de 4,8 % dans l'Hexagone. Une tendance décevante alors même que l'année 2024 avait été synonyme de rebond pour le monde de la gomme. Dans ce contexte, les prix moyens des enveloppes TC4 ont légèrement augmenté, de l'ordre de 0,9 % sur un an, à hauteur de 111,6 euros.
Un cap symbolique
Plus en détail, les évolutions par type de produit s'avèrent plutôt fidèles aux relevés précédents. Les tarifs des pneus tourisme et 4x4/SUV ont respectivement progressé de 1 % et 3,5 % alors que ceux des camionnettes ont confirmé leur décrue (-0,9 %). Par niveaux de marques, les évolutions sont restées limitées avec un recul d'un à deux euros pour les premium (131 euros) et les budget (61 euros), et des hausses d'autant pour les tradebrands (88 euros) et les quality (100 euros).
Mais l'enseignement le plus intéressant se trouve ailleurs puisque les relevés du Syndicat du Pneu et de GfK montrent qu'une étape symbolique dans l'évolution du mix saisonnier a été franchie lors de la première partie de l'année. Alors que les toutes saisons ont poursuivi leur marche en avant avec un bond de 12,1 % et une part de marché désormais évaluée à 39 %, le prix moyen de cette technologie est passé pour la première fois sous celui des pneus été.
102 euros en moyenne
Tandis que leurs courbes se chevauchaient depuis le premier semestre 2023 avec des tarifs similaires, l'été a augmenté d'un euro en 2025 pour s'établir à 104 euros au 30 juin pendant que le toutes saisons reculait de deux euros à hauteur de 102 euros. "C'est symbolique, mais ça dit beaucoup de la croissance ininterrompue du toutes saisons et de sa banalisation en France", note Régis Audugé, directeur général du Syndicat du Pneu.
À noter que le prix moyen constaté des pneus hiver a quant à lui fortement reculé lors du premier semestre. Celui-ci s'établissait ainsi à 121 euros, soit six de moins qu'au second semestre 2024 et deux de moins qu'au précédent pour un tarif moyen qui n'avait plus été constaté depuis deux ans.