Puis-je passer le contrôle technique avec des pneus trop vieux ?

C'est une information parmi tant d'autres qui passe souvent inaperçue. Sur les flancs des pneumatiques, non loin des dimensions, indices de charge et de vitesse et autres symboles, figure la date de fabrication. La DOT, souvent marquée sur la ligne d'informations inférieure (celle qui est la plus proche de la jante), indique logiquement à quelle date a été produite l'enveloppe en question.
Celle-ci se décompose en quatre éléments. Un premier comprenant deux à trois chiffres porte sur l'usine qui a fabriqué le pneu. Un deuxième, souvent une lettre et un chiffre, correspond à la dimension propre au manufacturier. Un troisième, uniquement des lettres, constitue le code de fabrication propre au manufacturier. Enfin, un quatrième avec quatre chiffres précise la semaine (les deux premiers chiffres) et l'année (les deux suivants) de production.
Performances et sécurité altérées
Elle constitue un élément parmi d'autres permettant au conducteur de surveiller l'état de ses pneumatiques. Au même titre qu'il est important de faire régulièrement leur pression, de veiller à la profondeur des sculptures de la bande de roulement ou de n'observer ni craquelure ni hermie, la DOT donne une indication si les enveloppes, au-delà de leur état général, sont encore en "âge" d'être utilisées ou non.
Car en effet, manufacturiers et revendeurs conseillent généralement de ne pas dépasser les dix ans après cette date de fabrication. Passé ce cap, les performances ne sont plus optimales et surtout le niveau de sécurité peut être altéré.
Les assurances veillent au grain
Tout ceci n'est cependant qu'informatif. La DOT n'ayant aucune valeur réglementaire, l'automobiliste ne pourra jamais être contraint de changer de pneus une fois passés les dix ans. De ce fait, il ne risque rien non plus en allant tous les 24 mois faire le contrôle technique de son véhicule. Aucune vérification de cette date n'est effectuée et cela ne pourra donc faire l'objet d'aucune contre-visite.
En revanche, en cas d'accident, si l'expertise décèle un quelconque défaut sur les pneus – défectueux, usés, trop âgés –, la compagnie d'assurance pourra se retourner contre l'automobiliste. La prise en charge des frais de remise en état pourra ainsi être réduite, voire annulée. Un paramètre à prendre en considération pour éviter d'avoir des ennuis.
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