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Les pneus d'ensilage bientôt collectés et recyclés

Publié le 22 juillet 2019

Par Romain Baly
2 min de lecture
Manufacturiers, distributeurs et constructeurs automobiles viennent de conclure un accord pour résoudre le problème des pneus d'ensilage qui revêt un enjeu à la fois environnemental et sanitaire.

Solution encore la plus répandue chez les éleveurs bovins pour lester les bâches protégeant le fourrage, le recours aux pneus d'ensilage, dont les vaches ingèrent régulièrement des morceaux toxiques (synonyme de maladies de type tumeurs et infections), constitue un enjeu environnemental et sanitaire. Pour lutter contre ce problème, les entreprises de la filière pneus usagés ont signé le 15 juillet 2019 une charte en faveur de leur traitement auprès du ministère de la Transition écologique.

Avec cet accord, manufacturiers, constructeurs automobiles et distributeurs de pneus s'engagent à collecter et valoriser jusqu'à 15 000 tonnes par an, l'équivalent de 2,3 millions de pneus d'ensilage. Ils financeront à 50 % les opérations selon un principe de guichet, et mettront à disposition leurs ressources opérationnelles. On sera cependant loin du compte, la quantité à collecter étant estimée à plusieurs centaines de milliers de tonnes (800 000 tonnes, estimait en 2006 l'Ademe, l'Agence de maîtrise de l'énergie, qui doit faire une mise à jour).

"L'opération durera 20 à 30 ans"

"C'est une première base", souligne le ministère, qui souhaite "une montée en puissance dans les années à venir". La secrétaire d'Etat Brune Poirson s'est rendue mi-juillet dans la Creuse pour annoncer cette signature. Cette opération, baptisée "Ensivalor" et opérant sur un mode associatif, sera réservée en priorité aux exploitants cessant leur activité (pour éviter des stocks orphelins) puis à ceux optant pour une autre technique.

"Collecter et valoriser les pneus d'ensilage s'avère un chantier colossal, au plan financier (traiter 800 000 tonnes coûterait entre 120 et 160 millions d'euros) mais plus encore au plan technique, car il est difficile de trouver, en bout de chaîne, des voies de valorisation", souligne le ministère. "C'est un bon début", estime Jacky Bonnemains, directeur de l'association environnementale Robin des Bois, qui s'est associée à cette charte. Mais "l'opération durera 20 à 30 ans", conclu-t-il. (Avec AFP)

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