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Christophe Rollet (Point S) : "Combien d’accidents encore avant que nos politiques aient le courage de faire appliquer la loi ?"

Publié le 17 octobre 2024

Par Romain Baly
2 min de lecture
TRIBUNE – À l’approche du 1er novembre 2024, Christophe Rollet, directeur général de Point S Group, enjoint le nouveau gouvernement de faire appliquer la loi Montagne, avec des sanctions pour les contrevenants, au nom de la sécurité de tous.
Christophe Rollet, directeur général de Point S Group. ©Point S

"D’ici le 1er novembre, un décret d’application sera-t-il enfin publié afin de faire appliquer les sanctions en cas de manquements dans les équipements hiver (135 euros d’amende) ? Chaque année, 500 accidents sont recensés en moyenne en France sur des routes enneigées ou verglacées. Cela représente 500 à 600 victimes dont près de 50 morts. Combien d’accidents encore avant que nos politiques aient le courage de faire appliquer la loi ?

Le paradoxe va encore plus loin… La loi Montagne n’est pas appliquée mais, dans le même temps, l’État continue à imposer de nouvelles normes. Cette année, grande nouveauté, seuls les pneumatiques 3PMSF seront admis en équivalence aux chaînes (alors que, jusqu’à présent, les pneus M+S l'étaient aussi). Les Français répondront-ils à cette nouvelle demande alors que, dans le même temps, le gouvernement ne sanctionne pas ?

La période reste compliquée et l’inflation touche directement le pouvoir d’achat des Français. L’application de sanctions pourrait faire s’élever beaucoup de voix face à la difficulté d’accès aux équipements pour certains foyers.

"La loi doit être appliquée pour nous protéger"

Mais non, la sécurité routière ne doit pas être la variable d’ajustement du budget des familles. La loi doit être appliquée pour nous protéger, même si pour ce faire, certaines familles doivent être aidées financièrement (TVA réduite, accompagnement financier en fonction des revenus...).

Une majorité des automobilistes des zones concernées par la loi Montagne a pris conscience des risques et s'équipe en pneus hiver ou détient des chaînes ou des chaussettes à neige. Face à cela : pourquoi le flou est-il encore présent à quelques jours du 1er novembre ? En cas d’accident, si le véhicule n’est pas équipé, certaines assurances ne prennent pas en charge les réparations. Certaines familles pourraient se retrouver encore plus en difficulté, dans l’incapacité de réparer leur voiture.

Par ailleurs, au-delà des accidents, combien coûte ce manque de volonté politique qui chaque année génère des frais pour les gestionnaires des voiries et des frais pour nos collectivités dans l’obligation d’héberger des naufragés ? Il est désormais urgent d’agir pour pouvoir rouler sans stress."

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