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La loi Montagne a trouvé sa place en France

Publié le 13 septembre 2024

Par Romain Baly
2 min de lecture
Appliquée comme chaque année à partir du 1er novembre, la loi Montagne ne semble plus faire débat dans l'Hexagone. Quatre Français sur cinq connaissent la mesure et 92 % d'entre eux y voient une bonne chose pour la sécurité routière, selon une enquête réalisée par le Gipa pour le Syndicat du Pneu.
Preuve de la pertinence de cette mesure, 92 % des automobilistes interrogés voient d'un très bon œil la loi Montagne. ©Bridgestone

La loi Montagne II est de retour pour une quatrième saison. Comme c'est devenu la coutume depuis le 2021, cette mesure entrera en vigueur le 1er novembre 2024 et ce jusqu'au 31 mars 2025. Durant cette période, les automobilistes devront être dotés de l'équipement adéquat pour circuler sur certaines routes de 34 départements de l'Hexagone. Pour la seconde année de rang, le Syndicat du Pneu et le Gipa ont interrogé 2 500 conducteurs tricolores pour connaître leur ressenti par rapport à cette loi.

Premier enseignement, en forme de confirmation, celle-ci est désormais bien installée dans notre pays. 79 % des Français en ont entendu parler contre 80 % à l'issue de la précédente enquête. En outre, près de la moitié des conducteurs connaissent avec précision les lieux d’application de cette loi et deux tiers d'entre eux savent qu'elle s'applique dans leur département de résidence. L'assimilation des panneaux signalant l’entrée dans une zone d’équipement hiver s'avère peu ou prou identique.

Connaissance de la loi VS méconnaissance de l'équipement

Sur le plan de l'acceptation, la grande majorité des automobilistes y voit une très bonne initiative. Ils sont 92 % à le reconnaître, quel que soit leur âge ou leur lieu de résidence. Un résultat logique alors que 93 % du panel déclare avoir conscience des risques pris en roulant avec des pneus mal adaptés à la météo.

"Les chiffres sont rassurants, juge Dominique Stempfel, président du Syndicat du Pneu. La loi Montagne est désormais bien connue et comprise par la majorité des automobilistes qui s'équipent de plus en plus pour se mettre en conformité avec la loi, et surtout pour circuler en sécurité et pour conserver une mobilité optimale en cas de météo hivernale sévère".

Un bémol ressort toutefois de l'étude du Gipa. Signe d'une vraie méconnaissance non pas de la mesure mais de l'équipement qui va avec elle. 67 % des personnes interrogées pensent être équipées de pneus toutes saisons alors que ces enveloppes ne représentent que 35 % des ventes dans l'Hexagone et que le taux d'équipement réel s'élève à 20 % du parc. De même, alors que les pneus hiver ne pourront plus arborer à partir de cette année le marquage M+S, celui 3PMSF demeure méconnu en France, seulement 39 % du panel étant capable de l'identifier.

L'absence d'amende reste un problème

En outre, seulement quatre Français sur dix interrogés envisagent de changer d'équipement pour se conformer à la loi Montagne. 80 % justifient cela en expliquant qu'ils ne circulent jamais dans les zones concernées. 7 % évoquent une question de budget. Enfin, 2 % du panel mettent en exergue l'absence de verbalisation pour ne pas s'y conformer.

Un chiffre faible mais qui reste trop élevé. Dominique Stempfel y voit d'ailleurs un "mauvais signal". "Sans cette menace, certains automobilistes continuent à circuler en hiver avec des équipements inadaptés, se mettant en danger, et mettant en danger les autres usagers, et prenant le risque de bloquer la circulation. Bien s'équiper en hiver, c'est aussi avoir un comportement citoyen !" L'effort de communication et de sensibilisation demeure donc entier.

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