Speedy multiplie les leviers pour développer son réseau

Fidèle parmi les fidèles. Du 19 au 22 mars 2023, les équipes de Speedy ont participé à la dernière édition de Franchise Expo Paris. Un évènement faisant office de passage obligé pour une enseigne qui nourrit de grandes ambitions de développement. "On a noué des contacts plutôt qualitatifs, se félicitait Jean-Pierre Barnier, directeur de l’expansion et du développement commercial de Speedy, rencontré en milieu de salon. Il est intéressant d'avoir affaire à des gens réfléchis, qui ont des idées, un projet déjà bien construit, parfois même des emplacements à nous proposer".

Speedy redynamise les stations-services

A ce jour, l'enseigne détenue par Bridgestone compte 500 centres dans l'Hexagone, dont un peu plus de 300 en franchise. Un modèle sur lequel elle souhaite s'appuyer pour soutenir son plan de croissance. D'ici fin 2026, un objectif de 700 implantations a été fixé. Et pour l'atteindre, Speedy a pris le pli, depuis plusieurs années, d'étudier la moindre piste. L'une des plus anciennes concerne les pétroliers sur lesquels le réseau s'appuie largement pour continuer de grandir.

Des partenariats ont ainsi été noués avec Total, qui exploite désormais 57 Speedy dans ses stations-services, BP (12) et Eni (7). "On croit beaucoup en ce modèle, confirme Jean-Pierre Barnier. Il nous permet de toucher des zones moins densément peuplés". Et le directeur de poser ensuite : "je trouve que cela redonne du sens à ce métier et ces endroits. Les stations ont perdu, au fil du temps, leur caractère après-vente et, de cette façon, on leur redonne une notion servicielle".

Du gagnant-gagnant avec les distributeurs

Autre levier, celui de la distribution automobile prend de plus en plus d'ampleur. Entre début 2021 et fin 2022, l'enseigne s'est rapprochée des groupes Maurin, Dallard et Hess. Des opérations qui impliquent à chaque fois la cession de plusieurs succursales et l'engagement pour ces groupes d'ouvrir de nouveaux centres. "C'est du gagnant-gagnant, explique Jean-Pierre Barnier. On s'appuie sur notre notoriété nationale et sur la leur, généralement très forte, en local. Cela favorise également les synergies. Par exemple, quand Hess vend un véhicule d'occasion, dorénavant, il peut proposer à ses clients un contrat d'entretien Speedy".

Dernier axe de développement, l'accompagnement des collaborateurs souhaitant voler de leurs propres ailes demeure un sujet très important. Début février 2023, les centres de Ris-Orangis et Corbeil-Essonnes (91) ont ainsi été repris par Menad Ait Hamadouche, salarié de l'enseigne depuis sept ans. Un bon exemple qui vient renforcer la cohésion du réseau et préserve aussi la culture d'entreprise en grandissant avec des membres ayant déjà ses codes. Une logique qui prévaut également avec certains franchisés, encouragés à se développer en multisites.

ENCADRE

Les ZFE peuvent accélérer sa transformation assure l'enseigne

A l'inverse de Midas qui s'inquiète de cette mesure, l'émergence dans les années à venir des zones à faibles émissions ne semble pas déstabiliser Speedy. Bien que directement concernée, l'enseigne imagine plutôt que ce contexte favorisera la transformation de son réseau. Paris et sa vingtaine de centres constitue un exemple significatif. En y testant depuis quelques semaines de la maintenance de deux-roues thermiques ET électriques, Speedy s'ouvre à un champs nouveau. Même chose concernant le partenariat noué avec Volt, spécialiste de la mobilité électrique.

"Le boom des véhicules électrifiés va permettre de compenser la baisse des thermiques" assure Jean-Pierre Barnier, directeur de l’expansion et du business développement. "On est persuadé que cette stratégie tient la route", affirme-t-il encore. Le dirigeant mise par ailleurs beaucoup sur le BtoB. Un canal, qui pèse entre 20 et 25 % de l'activité du réseau, qui s'appuie sur des véhicules récents et de plus en plus électrifiés. De quoi appuyer un positionnement totalement assumé.