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Innovation

Michelin continue d'avancer sur l'analyse des particules

Publié le 4 avril 2024

Par Romain Baly
2 min de lecture
Le groupe Michelin a mis au point un nouveau système scientifique permettant l'analyse des particules légères liées à l'usure des pneumatiques et des routes. Une avancée visant à mieux connaître le sujet, qui s'inscrit dans le travail engagé pour rendre à l'avenir les émissions polluantes bio-assimilables.
Le système de Michelin, baptisé "sample", permet de capturer, trier, compter et qualifier les particules issues des pneumatiques. ©Michelin

À l'occasion du salon allemand Tire Technology Expo, organisé en mars 2023, Michelin a présenté ses derniers résultats en matière d'émissions polluantes. Engagé de longue date dans la réduction de l'abrasion des pneumatiques, le groupe tricolore s'efforce aussi de parfaire sa connaissance des particules d'usures issues des enveloppes et de la route. C'est précisément dans cette logique que le clermontois a créé le BioDLab avec le CNRS et l'Université Clermont Auvergne.

"De nombreuses questions demeurent s’agissant des particules d’usure de pneus et de route… souligne Michelin. C’est pourquoi, s’appuyer sur des mesures fiables, reproductibles et normées est essentiel et sera une étape fondamentale pour mieux comprendre l’impact environnemental de ces particules d’usure pour innover et concevoir de nouvelles solutions."

Un processus en quatre étapes

À Hanovre, Michelin a présenté aux visiteurs un système scientifique baptisé "sample". Celui-ci permet de capturer, trier, compter et qualifier les particules au plus près des pneus. Le tout avec "des niveaux de précision et de reproductibilité élevés" précise le manufacturier.

Concrètement, deux systèmes d'aspiration sont installés sur un véhicule. Un premier à l'avant permet de capturer l'ensemble des particules présentes dans l'air ambiant. Un second à l'arrière va quant à lui capter celles des pneus et de la route ainsi que celles de l'air ambiant. Toutes les particules sont ensuite aspirées et filtrées en fonction de leur taille (de dix micromètres à six nanomètres). Un système de pyrolyse permet alors de les identifier et d'isoler celles liées aux pneus.

L'ETRMA va engager une analyse à grande échelle

La phase d'échantillonnage permet in fine à Michelin de quantifier la proportion de particules légères selon leur taille. "Cette quantification précise est importante à la fois pour Michelin afin d’accroître sa compréhension des liens entre le pneu, la route et le style de conduite mais aussi pour les organismes officiels en charge des estimations de la pollution des villes. Ces données sont en effet essentielles pour la conception de leurs modèles de simulation de mesure de la qualité de l’air."

A lire aussi : Cyrille Roget : "L'intégration des émissions de particules des pneus dans Euro 7 est une avancée majeure"

Pour accélérer les développements sur ce sujet, le groupe Michelin met à disposition de l'ETRMA son système d'analyse. L'association européenne des fabricants de pneus et de caoutchouc va quant à elle mener une campagne de mesures à plus grande échelle. Ce travail sera lancé courant 2024 et durera environ 18 mois grâce au concours d'un organisme indépendant.

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