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Manufacturiers

Euro 7 : la décision sur la méthode de tests des pneus reportée à 2026

Publié le 9 septembre 2025

Par Romain Baly
2 min de lecture
Le groupe de travail chargé d'acter la méthode de tests des pneumatiques retenue dans le cadre de la future norme Euro 7 a finalement choisi… de ne pas choisir. Alors que deux méthodes se font face (en conditions réelles ou en laboratoire), la décision a été reportée à février 2026.
Si le niveau des émissions polluantes des pneumatiques sera intégré à la future norme Euro 7, les autorités européennes ont reporté leur décision quant à la méthode de tests qui sera retenue. ©AdobeStock_nikitamaykov

Statu quo pour les manufacturiers. Alors que ces derniers attendaient de connaitre la méthode de tests qui serait retenue par Bruxelles pour évaluer les émissions polluantes des pneumatiques dans le cadre de la future norme Euro 7, aucune décision n'a été prise. Un groupe de travail s'est bien réuni la semaine passée à Genève (Suisse), dans les locaux de l'ONU, pour statuer sur la question. Mais les experts (représentants de manufacturiers, des États membres, d'ONG…) qui composaient ce collège ont finalement choisi de ne pas choisir.

Tout le dilemme qui se posait à eux consistait à déterminer laquelle des deux méthodes "en lice" avait le plus de sens. Avec d'un côté une première méthode dite en conditions réelles, soutenue par Michelin et la plupart des manufacturiers du marché européen, car gage selon eux de résultats plus précis et plus fidèles aux réalités d'usage. Et de l'autre une seconde, dite "sur volant" réalisée en laboratoire, qui a les faveurs de Bridgestone mais présente des résultats plus aléatoires.

"Nous, on est totalement en phase avec Euro 7. Le fait de savoir ce que deviennent les particules fines et de définir des seuils maximaux est une bonne chose, expliquait à la presse Florent Menegaux, PDG de Michelin, lors d'une conférence avec la presse organisée en amont des discussions qui ont eu lieu à Genève. Mais pour que cette norme ait du sens, il faut avoir des tests qui soient le plus corrélés possible avec ce qui se passe sur la route."

Une première satisfaction

Définie depuis une dizaine d'années par l'UNECE (la Commission économique pour l'Europe des Nations unies) et validée par l'ADAC, la méthode en conditions réelles est ardemment défendue par Bibendum. Le groupe Clermontois espérait ainsi qu'elle serait retenue par ce groupe de travail. L'idée étant ensuite de la transposer dans le droit européen et d'en faire le socle de définition des pneumatiques évalués dans le cadre d'Euro 7.

Faute de consensus entre ses membres, le groupe de travail a donc acté le report de sa décision à sa prochaine et dernière réunion prévue en février 2026. Faute d'accord, ce sera à la Commission européenne de directement statuer. A date, la crainte de voir les deux méthodes être avalisées par les autorités continentales est donc écartée. Ce qui représente déjà une bonne nouvelle, à en croire Cyrille Roget.

"Beaucoup de gens pensaient que la discussion devait porter sur les seuils et moins sur la méthode de tests. Or, cet enjeu a été au cœur des échanges menés durant cette réunion et c'est une vraie satisfaction pour nous" explique le directeur de la communication scientifique et innovation de Michelin. Les efforts de sensibilisation du groupe tricolore vont donc se poursuivre dans les prochains mois avec l'objectif de faire définitivement pencher le débat du côté des tests en conditions réelles.

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