La loi Montagne est de retour !
C'est reparti pour une saison. Les usagers de la route dans les massifs montagneux y sont désormais habitués. Depuis 2021, du 1er novembre au 31 mars, la loi Montagne II redevient effective dans l'Hexagone. Certaines communes réparties dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura, le Massif central et la Corse sont soumis à cette obligation. Pour identifier les zones concernées, les automobilistes peuvent se reporter aux panneaux B58 (entrée) et B59 (sortie).
Pour y circuler, les conducteurs doivent être équipés de pneumatiques toutes saisons ou hiver badgés 3PMSF. Nouveauté 2024, les enveloppes M+S ne sont plus considérées comme des pneumatiques hiver. Ceux-ci ne sont interdits ni à l'usage, ni à la vente mais n'entrent plus dans le cadre de l'équipement validé par la loi Montagne.
Attention au panneau B26
À noter que les chaînes et chaussettes à neige sont également autorisées. À ce propos, il est intéressant de rappeler que, pneus 3PMSF ou non, le port (et non la simple détention) de chaînes reste obligatoire sur certaines zones balisées par le panneau B26. Sur certaines routes enneigées, y compris hors période hivernale, les forces de l'ordre peuvent ainsi obliger les automobilistes à installer ce dispositif.
Aujourd'hui, comme l'a récemment rappelé le Syndicat du Pneu (SdP), la loi Montagne ne fait plus vraiment débat en France. Sa connaissance tout autant que son acceptation progressent. C'est ce que révèle une récente enquête menée par l'organisation professionnelle avec le Gipa. "La loi Montagne est désormais bien connue et comprise par la majorité des automobilistes qui s'équipent de plus en plus pour se mettre en conformité avec la loi, et surtout pour circuler en sécurité et pour conserver une mobilité optimale en cas de météo hivernale sévère" témoigne Dominique Stempfel, président du SdP.
L'amende de 135 euros en stand-by
Demeure toutefois un bémol de taille. Le taux d'équipement s'avère encore aujourd'hui imparfait. Ce qui s'explique notamment par l'absence de sanction. Le gouvernement continue de miser sur la pédagogie plutôt que sur la répression. Le décret d'application portant sur une amende de 135 euros n'a, à ce jour, toujours pas été publié.
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"Sans cette menace, certains automobilistes continuent à circuler en hiver avec des équipements inadaptés, se mettant en danger, et mettant en danger les autres usagers, et prenant le risque de bloquer la circulation, fait encore remarquer Dominique Stempfel. Bien s'équiper en hiver, c'est aussi avoir un comportement citoyen."