Pneus toutes saisons : l'inarrêtable percée
Dans la lignée de derniers exercices tout aussi positifs, le segment des toutes saisons a confirmé sa bonne santé en 2024 avec une progression de 19,2 %. Véritable locomotive du marché, ce type de pneumatiques représente désormais 37 % des ventes totales dans l'Hexagone.
En 2024, il s'est écoulé 5,409 millions de pneus toutes saisons en France. Un chiffre en hausse de 19,2 % sur un an. ©AdobeStock-TheLittleHut
La véritable star du marché tricolore, c'est bien lui. Avant de célébrer en 2025 les dix ans de la commercialisation du premier CrossClimate de Michelin, produit qui a propulsé ce segment dans une nouvelle dimension, le toutes saisons enregistre année après année des croissances stratosphériques. Ni la crise sanitaire ni celle économique n'ont eu raison de sa dynamique.
Le seul segment en croissance
"Leur croissance s’est particulièrement accélérée en 2021, avec l’entrée en vigueur de la loi Montagne et une politique de prix très maîtrisée durant la période d’inflation, resitue le Syndicat du Pneu. Contrairement aux pneus été et hiver, ils se vendent de manière régulière tout au long de l’année, sans pic saisonnier."
En 2024, dans un contexte porteur pour le pneumatique, le toutes saisons a ainsi poursuivi sa marche en avant. Cette technologie a vu ses volumes bondir de 19,2 % lors de ce dernier exercice, à hauteur de 5,409 millions d'unités. À titre de comparaison, les segments été et hiver ont connu des trajectoires opposées avec des baisses de respectivement 4,7 % et 5,5 %.
Aussi cher qu'un pneu été
Sur la dernière décennie, le toutes saisons est parti de quasiment rien pour se retrouver aujourd'hui avec une part de marché évaluée à 37 %. Et sans que personne ne sache vraiment où se situe son plafond de verre… Dans le même temps, l'été pointe désormais à 53 %, mais avec des volumes qui ont chuté de 45 % depuis dix ans. Quant à l'hiver, il continue de perdre du terrain mais de façon beaucoup plus modérée et s'octroie à date 10 % des ventes.
Dans son analyse, le Syndicat du Pneu apporte d'autres explications à ce phénomène. Le boom du toute saisons se corrèle ainsi avec la part toujours très importante des immatriculations de SUV, puisque les ventes de ces pneus ont bondi de 28,1 % auprès de ces véhicules. Par ailleurs, l'écart de prix avec l'été s'est largement réduit et ces deux segments présentent désormais des tarifs moyens équivalents (103 euros TTC), renforçant de facto la compétitivité du toutes saisons.
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