Continental cède son usine russe à une entreprise locale
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les fabricants de pneumatiques continuent de couper progressivement les ponts avec la Russie. Alors que Nokian et Michelin poursuivent le cession de leurs sites locaux, Continental vient de son côté de finaliser son départ. Le groupe allemand a annoncé lundi avoir vendu son usine de Kalouga à l'entreprise locale S8 Capital. Celle-ci s'est engagée à garder les 1 100 salariés du site.
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"Par cette mesure, l'entreprise cède la majeure partie de ses activités en Russie dans le cadre du retrait contrôlé du marché russe qu'elle avait annoncé", indique Continental. Le montant de la transaction n'a quant à lui pas été précisé. Spécialisée dans les pneus pour véhicules légers, l'usine de Kalouga fabriquait annuellement environ trois millions d'enveloppes.
Suite à l'invasion de l'Ukraine, le groupe avait suspendu, début mars 2022, son activité. Un mois plus tard, il avait indiqué reprendre "temporairement" sa production. Un choix dicté par la pression de Moscou qui menaçait de poursuites les employés locaux de Continental.
La vente des bureaux moscovites en cours de finalisation
"Les collaborateurs et les cadres de notre filiale en Russie risquaient de lourdes sanctions pénales s'ils renonçaient à répondre à la demande locale. C'est pourquoi, depuis avril 2022, la filiale en Russie a repris de manière autonome et temporaire la production de pneus pour voitures en fonction de la demande locale", a expliqué lundi un porte-parole à l'AFP.
Par ailleurs, la procédure de vente des parts d'une co-entreprise de Continental en Russie se trouve à un stade "avancé", assure le groupe. Tout comme celle de ses bureaux moscovites, avant un retrait total. En 2021, la part de l'activité russe était inférieure à 1 % du chiffre d'affaires total de Continental, précise le groupe. (avec AFP)