Fermetures chez Michelin : la direction se satisfait du plan de sauvegarde de l'emploi

Annoncée à l'automne 2024, la fermeture des usines de Cholet (49) et Vannes (56) sera effective dans un an pour la première et en septembre pour la seconde. Les négociations portant sur le départ des 1 254 salariés concernés se poursuivent. Ce jeudi 6 mars 2025, Alain Robbe, directeur des relations sociales France du groupe Michelin, a dévoilé le contour du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Ainsi, pour le calcul de l'indemnité de départ en cas de mobilité externe, il est prévu pour l'indemnité supra-légale une indemnité forfaitaire de 40 000 euros bruts, une majoration de 1 250 euros par année d'ancienneté ainsi qu'une majoration en fonction de l'âge.
Un montant global "conforme aux engagements" du groupe
"On estime aujourd'hui que le montant global de l'accompagnement qui est mis en œuvre est conforme aux engagements que nous avons pu prendre (...) et correspond aux meilleures pratiques existantes que l'on connaît dans le cadre de PSE" en France, a déclaré Alain Robbe.
Concernant l'accompagnement mis en place pour les salariés en mobilité interne, en préretraites et en mobilité externe, le responsable a précisé que cette dernière option constituait le plus important contingent avec près de 900 salariés. "Au-delà de ces indemnisations, notre objectif a été de trouver une solution positive, durable pour chacun des salariés. Cet engagement se traduit notamment par des ressources très importantes que l'on a mobilisées", a-t-il ajouté.
De "maigres avancées" pour les syndicats
Le 5 mars 2025, dans un communiqué, les syndicats (CFDT, CGT, CFE-CGC, FO et SUD) avaient exprimé leur "déception", malgré "quelques maigres avancées". Une séance de relecture du PSE doit avoir lieu mardi 11 mars. Les organisations syndicales ont jusqu'au 24 mars "pour s'engager à une signature de ce projet d'accord", a précisé Alain Robbe.
Interrogé sur les négociations, ce dernier les a qualifiées "d'intenses", saluant "un dialogue social constructif". "Forcément, pendant ces négociations, il y a des moments plus ou moins de tension qui sont survenus et c'est assez logique", a-t-il dit.
Le fabricant français de pneus, qui a réalisé en 2024 un bénéfice net en baisse de 4,7 %, à 1,9 milliard d'euros, a aussi décidé des fermetures aux États-Unis et en Allemagne, des réorganisations en Chine et en Pologne et la vente de deux usines au Sri Lanka. Michelin emploie environ 20 000 personnes en France, selon son site internet. (Avec AFP)